Les Etats-Unis répondent à l’escalade de la crise en Mer Rouge en annonçant avoir lancé une task force internationale pour la sécurité maritime. Mais jusqu’à présent, seules neuf autres nations politiquement similaires ont confirmé leur adhésion. Ce qui fait douter que cette coalition puisse mettre fin aux attaques des milices contre les navires dans la région et calmer les compagnies maritimes inquiètes.
Les responsables du Département d’Etat ont déclaré que l’objectif initial de l’administration Biden était de rassembler un large éventail de puissances internationales pour maîtriser les Houthis, un groupe armé soutenu par l’Iran qui contrôle une partie importante du territoire au Yémen.
Cependant, lorsque le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, a annoncé l’initiative, baptisée « Opération Prosperity Guardian« , les Etats-Unis ont déclaré qu’ils n’avaient réussi à recruter que le Royaume-Uni, Bahreïn, le Canada, la France, l’Italie, les Pays-Bas, la Norvège, les Seychelles et l’Espagne – sept alliés de l’OTAN et deux petites nations insulaires : Bahreïn et Oman.
Interrogé sur la question de savoir si la coalition pourrait avoir un impact significatif, le porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, a déclaré mardi que « le temps nous le dira ».
Bien qu’un responsable du Département d’Etat ait déclaré que les Etats-Unis avaient envoyé plusieurs messages aux Houthis via diverses voies diplomatiques les mettant en garde contre la poursuite de leurs attaques aveugles; ces menaces semblent avoir eu peu d’impact, car les Houthis continuent d’insister sur le fait qu’ils ne s’arrêteraient que lorsque la guerre d’Israël à Gaza prendra fin.
Dans ce contexte, les principales compagnies maritimes ont exprimé leur inquiétude à l’idée d’opérer dans la région. D’ailleurs, un certain nombre d’acteurs majeurs ont modifié la configuration des routes de certains de leurs navires ou suspendu complètement les opérations.