Un atelier de restitution de l' »étude sur l’offre exportable tunisienne dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) » aura lieu le 22 décembre 2023 à Tunis.
Organisé par le Bureau de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), en partenariat avec le ministère tunisien du Commerce et du Développement des exportations et avec l’appui financier de la Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC), cet événement a pour objectif de contribuer à la promotion des échanges commerciaux de la Tunisie avec le continent africain, et ce, dans le cadre de la mise en œuvre effective de la ZLECAf.
Pour ce faire, la CEA et le ministère du Commerce ont mené une réflexion stratégique sur l’offre exportable tunisienne des biens et services vers l’Afrique dans le cadre de l’accord ZLECAf, a indiqué le bureau de la CEA pour l’Afrique du Nord.
La Stratégie nationale de mise en œuvre de la ZLECAf sera également présentée lors de cet atelier.
La CEA fait savoir, dans ce contexte, qu’elle gère un projet d’assistance technique visant à approfondir l’intégration commerciale africaine grâce à la mise en place des stratégies nationales de la mise en œuvre de la ZLECAf.
« Il est attendu que ces stratégies identifient les avantages comparatifs desdits pays afin de favoriser la diversification et le développement de chaînes de valeur prioritaires pour assurer un soutien à la diversification économique et maximiser le potentiel commercial dans le contexte de la ZLECAf « , a estimé la même source.
L’accord ZLECAf, signé à Kigali (Rwanda) le 21 mars 2018, est une étape clef du programme africain d’intégration. Il est attendu que cet accord soit un moteur pour la croissance économique, l’industrialisation et le développement durable en Afrique, et ce, en lien avec l’Agenda 2030 adopté par l’Assemblée générale des Nations unies, ainsi que l’Agenda 2063 de l’Union africaine pour l' »Afrique que nous voulons », explique la CEA.
Des actions prioritaires doivent être entreprises à court et à moyen terme pour que la ZLECAf génère les résultats attendus.
Primo, la ratification de la ZLECAf est essentielle. Des efforts pour soutenir les Etats membres dans la recherche du consensus, afin d’assurer la ratification de l’accord, devraient être accompagnés par des mesures de renforcement du marché de la ZLECAf grâce à des politiques continentales sur la concurrence, l’investissement et les droits de propriété intellectuelle.
Secundo, il est important de tirer parti de la lancée politique initiée par la ZLECAf pour soutenir les réformes visant à mettre en œuvre ledit accord. A cet égard, il est essentiel que les Etats membres entreprennent les actions adéquates et déploient les efforts appropriés, grâce à des stratégies nationales de mise en œuvre efficaces et intégrées en vue de maximiser les bénéfices générés par l’accord, tout en réduisant ses effets négatifs potentiels.
« Les stratégies nationales intègrent un plan d’actions prioritaires qui implique les entités publiques et privées concernées et s’échelonnent une perspective d’action à court, moyen et long terme », analyse la CEA.
Pour rappel, la Tunisie a ratifié, le 22 juillet 2020, la convention relative à la ZLECAf, qui vise à créer la plus grande zone de libre-échange au monde ayant le potentiel de rassembler plus de 1,2 milliard de personnes avec un PIB de plus de 2 500 milliards de dollars et d’inaugurer une nouvelle ère de développement pour le continent.
La Tunisie a également adhéré à l’initiative « Commerce guidé » lancée, le 7 octobre 2022, par le secrétariat de l’Accord sur la ZLECAf, et fait partie des 8 premiers pays africains (Egypte, Ghana, Cameroun, Rwanda, Kenya, Tanzanie et l’île Maurice) qui se préparent à lancer la ZLECAf, et ce, dans le cadre de ladite initiative.
Le secrétariat de la ZLECAf avait incité les pays africains à concrétiser l’accord de création de cette zone de libre-échange, dont le lancement a été prévu auparavant, en janvier 2021, en mettant à leur disposition des facilitations spécifiques de logistique, telles que la conclusion d’un accord avec des sociétés de transport et de logistique, afin d’assurer l’accompagnement des marchandises qui seront exportées dans le cadre de l’accord ZLECAf sur le marché ghanéen comme expérience pilote.
Avec TAP