Certaines expéditions de pétrole brut en provenance du détroit de Bab al-Mandeb, dans la Mer Rouge, empruntent une route pour atteindre les marchés mondiaux. Mais les récentes attaques du mouvement houthi du Yémen contre des pétroliers menacent la sécurité du processus d’expédition de quatre pays, la Libye et l’Algérie étant les plus touchées.
Les approvisionnements en pétrole brut de Libye, d’Algérie, du Kazakhstan et d’Azerbaïdjan alimentent régulièrement un certain nombre de raffineries d’Asie de l’Est et sont transportés par le détroit de Bab al-Mandeb, dans la mer Rouge.
Ainsi, le mélange algérien ‘Sahara’, la production du champ libyen d’El Sharara, le mélange kazakh ‘CPC’ et le mélange azerbaïdjanais ‘Azeri Light’ sont transportés par ce détroit.
Mais, en raison des tensions, les raffineries thaïlandaises, indonésiennes et sud-coréennes ont exprimé hier leurs inquiétudes face aux attaques et ont déclaré qu’elles envisageaient d’emprunter la route du Cap de Bonne-Espérance pour livrer leurs expéditions de pétrole. Et ce, afin d’éviter les risques liés au transport dans le détroit, selon un rapport publié par S&P Global.
Inquiétudes des raffineries d’Asie de l’Est
La situation tendue actuelle pour le transport du pétrole via le détroit de Bab el-Mandeb menace donc de mettre fin aux importations de pétrole via la Mer Rouge et le canal de Suez.
En outre, les raffineries asiatiques dépendent déjà de cette route dans une faible mesure par rapport aux importations totales de brut.
En revanche, toutes les expéditions de brut en provenance des Etats-Unis, d’Amérique latine et d’Afrique de l’Ouest sont acheminées vers les pays d’Extrême-Orient via la route du Cap de Bonne-Espérance en passant par l’Afrique du Sud. De même que le brut acide en provenance des pays du Golfe vers l’Inde et l’Asie de l’Est. Et elles sont loin d’être risquées.
De leur côté, les raffineries d’Asie du Sud-Est et de Corée du Sud ont indiqué que les attaques répétées des Houthis contre les navires passant par le détroit de Bab al-Mandab « sonnent l’alarme ». Et ce, même si elles (les raffineries) achètent de petites quantités de pétrole brut à faible teneur en soufre en provenance de Libye, d’Algérie, Kazakhstan et Azerbaïdjan.
En effet, la grande majorité des expéditions de pétrole brut en provenance de ces pays est expédiée sur de très gros pétroliers (d’une capacité de plus de 200 000 tonnes, soit 1 420 000 barils) et transitent par la route du Cap de Bonne-Espérance, selon des sources sud-coréennes, thaïlandaises, et des raffineries indonésiennes.
Cependant, le pétrole du champ de Sharara, Masala Blend et les condensats de Mellitah en Libye, ainsi que le pétrole algérien Sahara Blend, kazakh CBC et azéri Light Oil, sont transportés sur des pétroliers d’une capacité comprise entre 125 et 200 mille tonnes, soit des pétroliers plus petits, et traversent le canal de Suez, en passant par le détroit de Bab al-Mandeb, jusqu’aux ports d’Extrême-Orient.
L’Algérie et la Libye ne sont pas touché par le problème de bab el mendeb.
Les Houtis n’attaqueront que les bateaux israéliens ou en relation avec Israël.
Les Houtis ne toucheront jamais un bateaux algerien.
Allez pêcher ailleurs.