La commission de la santé, des affaires de la femme, de la famille, des affaires sociales et des personnes handicapées a approuvé le projet de loi organique n° 54-2023 relatif au protocole d’accord entre la Tunisie et la Chine concernant la venue d’équipes médicales chinoises en Tunisie, selon un communiqué publié, vendredi 22 décembre, par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Les membres de la commission qui ont auditionné, jeudi 21 décembre, des représentants du ministère de la Santé ont souligné la nécessité d’effectuer une évaluation globale de l’étendue de l’efficacité du travail des équipes médicales chinoises en Tunisie, notamment face à l’obstacle de la langue, qui pose, selon eux, un sérieux problème de communication entre les médecins chinois et le personnel médical et paramédical tunisien et avec les patients.
Certains députés se sont interrogés sur la stratégie du ministère en matière de lutte contre la migration des médecins tunisiens et du personnel qualifié, appelant à trouver des solutions pour encourager le personnel médical et paramédical à travailler dans les régions de l’intérieur.
Les membres de la commission ont également appelé à revoir certaines clauses de l’accord lors de son renouvellement, notamment celles relatives à l’horaire de travail des médecins et au calendrier des congés, suggérant de renforcer la coopération dans le domaine de la recherche médicale et de la médecine traditionnelle.
De leur côté, les représentants du ministère ont fait savoir qu’au cours de 50 ans de coopération bilatérale avec la République populaire de Chine, la Tunisie a accueilli 1 238 médecins chinois répartis en 28 équipes qui se sont relayées depuis 1973 sans interruption.
Ils ont ajouté que le ministère se penche sur l’élaboration de textes législatifs liés à la réforme du système de santé en général qui prévoit des mesures visant à encourager les médecins spécialistes à travailler dans les régions intérieures.
Ils ont également confirmé l’efficacité des interventions des équipes médicales chinoises dans le soutien des efforts du cadre médical tunisien, notamment dans les spécialités d’obstétrique et de gynécologie, d’imagerie médicale et d’acupuncture.
Selon la directrice général de la coopération internationale au ministère de la santé, Sinaï Haj Omar, les équipes médicales chinoises seront réparties entre les hôpitaux de Jendouba, Sidi Bouzid et Gafsa et le centre de formation spécialisé en acupuncture à l’hôpital Mongi Slim de la Marsa, qui a été créé en 1994 avec l’appui de la Chine et qui est le premier centre de traitement d’acupuncture dans le monde arabe.
Avec TAP