L’Angola quitte l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) parce que son adhésion ne sert pas ses intérêts. C’est ce qu’annonce le ministre du Pétrole, Diamantino Azevedo.
Ce pays africain, qui a rejoint le cartel en 2007, produirait environ 1,1 million de barils de pétrole par jour (b/j), contre 28 millions de b/j pour l’ensemble du groupe.
Confirmant une information antérieure de l’agence de presse locale ANGOP, le ministre a déclaré que « ce n’était pas une décision prise à la légère, le moment est venu. Notre rôle dans l’organisation n’a pas été jugé pertinent ».
Cette décision fait suite à un désaccord avec les dirigeants de l’OPEP qui a débuté l’été 2023. Et ce, lorsqu’il a été demandé à l’Angola de réduire son quota de production pour 2024. De plus, lors de sa dernière réunion en novembre, l’OPEP imposait un quota inférieur de 1,1 million de barils par jour, en dessous de la production actuelle du pays.
« En tant que pays, lorsque nous participons, c’est pour contribuer, en attendant des résultats qui correspondent à nos intérêts ». Ainsi poursuit Azevedo, dont le bureau avait protesté contre la décision de l’OPEP. « Lorsque cela ne se produit pas, nous devenons licenciés et cela n’a plus de sens pour nous de rester dans l’organisation ».
L’Angola est le deuxième producteur de pétrole d’Afrique, derrière le Nigeria. Selon Bloomberg, la production de brut de l’Angola s’est effondrée d’environ 40 % au cours des huit dernières années, pour atteindre environ 1,14 million de barils par jour. « Car le pays n’investit pas suffisamment dans les champs de pétrole vieillissants en eau profonde ».
Plusieurs membres de l’OPEP ont quitté le groupe pour diverses raisons ces dernières années, notamment le Qatar, l’Indonésie et l’Equateur.