Les travaux de forage d’un puits de développement de pétrole et de gaz dans la région de Kébili sont bloqués pour des complications administratives liées à l’octroi de l’autorisation de l’utilisation d’explosifs.
Le forage de ce puits prometteur, qui permettrait d’augmenter la production de la Tunisie en pétrole et en gaz, est en effet à l’arrêt depuis plus de 10 jours en attente de l’utilisation d’explosifs, ce qui engendre des coûts exorbitants pour les investisseurs et à l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières (ETAP) -laquelle participe à hauteur de 50% dans ces investissements.
Mais bien que l’utilisation d’explosifs, par des sociétés spécialisées, soit une pratique courante dans l’industrie pétrolière, lesdites sociétés spécialisées qui opèrent dans ce secteur depuis des décennies sont toujours en attente d’une autorisation dont la demande a pourtant été déposée depuis plus de 6 mois.
Dans ce cadre, l’on vient d’apprendre de source proche du dossier que face à cette situation, la compagnie pétrolière, associée avec l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières dans cette concession, serait dépitée au point d’envisager de retirer les équipements du forage puisqu’ils sont inexploités depuis une longue période, bien que leur location soit extrêmement coûteuse.
Cette suspension des investissements entraînerait la fin de contrat de plusieurs centaines de travailleurs recrutés dans le cadre de ces forages, dans une région où l’emploi se devait pourtant d’être une priorité.
Cette même source a par ailleurs indiqué que plusieurs puits forés en 2023 par d’autres compagnies pétrolières n’ont pas pu être mis en production à cause de ce même blocage administratif.
Ainsi, les complications administratives bloquent des projets très importants pour l’économie et l’indépendance énergétique du pays et découragent par la même occasion les investisseurs étrangers, au moment où la Tunisie a plus que jamais besoin de toutes ses ressources naturelles pour faire face à la crise économique par laquelle elle passe.