La perturbation des mouvements maritimes dans la mer Rouge accroît les charges commerciales égyptiennes. Alors que les marchés anticipent une nouvelle hausse des prix de toutes les matières premières et les biens et importations étrangers, à des taux compris entre 5 % et 8 %, au début du mois de janvier 2024.
Ces importations sont affectées par l’augmentation du coût du transport maritime face à la réticence de nombreuses entreprises. En effet, le transport maritime mondial a arrêté de traverser la mer Rouge pour éviter les attaques des Houthis du Yémen.
Ainsi, les experts du secteur de la navigation et les hommes d’affaires ont confirmé hier dans un rapport que l’augmentation des tarifs de fret maritime a augmenté entre 20 % et 40 %. Elle est affectée par l’augmentation des tarifs d’assurance sur les navires et les expéditions; mais aussi par la perturbation du mouvement maritime dans la mer Rouge puis dans le canal de Suez et la reprogrammation de leurs expéditions par les grandes compagnies.
Hamada Al-Ajwani, membre de l’Association des hommes d’affaires égyptiens, déclare que l’augmentation de la valeur des marchandises est due à l’absence de délai pour mettre fin au chaos sécuritaire dont la région est témoin depuis le début de l’agression israélienne contre la bande de Gaza et le ciblage par les Houthis des navires israéliens et d’autres traitant avec Israël. Ce qui a incité les compagnies maritimes à forcer plusieurs navires internationaux à modifier leur itinéraire et à ne pas passer par la mer Rouge.
En outre, Al-Ajwani souligne que ces évolutions s’accompagnent de la hausse de la valeur du dollar, de l’incapacité des fournisseurs égyptiens à l’obtenir auprès des banques et du besoin des marchés d’un afflux de millions de tonnes de marchandises dont le pays a besoin, au plus fort de la demande d’achats à l’étranger.
Au final, les importateurs s’attendent à une augmentation des prix des vêtements, des voitures, des pièces détachées automobiles, des équipements industriels, de l’ingénierie, des articles de bureau et de maroquinerie, des meubles, des tissus, des céréales et de la viande en provenance du Japon, de Chine, d’Inde, de Jebel Ali à Dubaï aux Émirats arabes unis, d’Australie et de la Nouvelle-Zélande. Des dépenses qui ont été engagées par de grands commerçants et entreprises pour les approvisionner sur les marchés pendant la saison du Ramadan qui tombe en avril prochain et en préparation pour l’Aïd al-Fitr.