Le Centre d’études et de recherche américain Eurasia Review a mis en lumière, mercredi 27 décembre 2023, la situation économique en Libye, en particulier le secteur énergétique. Alors que la Société nationale libyenne de pétrole (National Oil Corporation – NOC) vise à augmenter sa capacité de production à deux millions de barils par jour d’ici trois à cinq ans. De même qu’elle aurait l’intention de lancer des offres pour les zones d’exploration d’ici fin 2024.
Le site Internet de la revue indique que l’objectif de la Société nationale libyenne de pétrole (NOC), annoncé lors de la conférence des Nations unies sur le climat « COP28 », est d’augmenter la production de pétrole de 100 000 barils par jour d’ici fin 2024; en plus des 1,3 million de barils par jour actuels. La société vise également à réduire la combustion du gaz associé de 83 % d’ici 2030.
La revue explique que la Libye se prépare également à organiser une série d’autorisations pétrolières et gazières l’année prochaine. Ce qui sera le premier événement de ce type depuis près de deux décennies. Cette étape vise à soutenir l’objectif de production du pays de deux millions de barils par jour au cours des trois prochaines années.
Des raisons politiques
Le site spécialisé ajoute qu’en dépit de l’instabilité politique, d’élections imprévues et d’affrontements entre deux gouvernements, la capacité de production de pétrole brut de la Libye devrait atteindre 1,8 million de barils par jour d’ici 2024. Citant ainsi un rapport publié par la Chambre africaine de l’énergie.
Mais par rapport à 2022, lorsque les prix mondiaux du pétrole ont atteint leur plus haut niveau depuis 15 ans, la Libye n’a pas pu bénéficier de ses réserves qui s’élèvent à 3 % des réserves mondiales de pétrole et de gaz et à 39 % des réserves africaines. Les raisons en étaient politiques; notamment avec l’arrêt de la production pendant plusieurs mois. Alors que le pétrole passait sous le contrôle de deux gouvernements concurrents : le gouvernement d’unité nationale internationalement reconnu et dirigé par Abdelhamid Dabaiba; et le gouvernement de stabilité nationale dirigé par Fethi Bashagha (Est).
Le plan était de destituer M. Dabaiba de ses fonctions en fermant les champs pétroliers et les ports; puis en déployant des milices armées fidèles à Khalifa Haftar. En quelques jours, ils ont pu fermer plusieurs installations clés, notamment les champs pétroliers géants d’El Feel et de Sharara, ainsi que les ports de Brega et Zueitina. Ce qui a contraint la Société nationale libyenne du pétrole d’annoncer son incapacité à remplir ses obligations contractuelles.
Le site web indiquait que l’impact sur la National Oil Corporation avait été dévastateur. La perte de production s’est élevée à 333 mille barils par jour, pour un coût d’environ 34,69 millions de dollars par jour. Ces dernières années, les revenus pétroliers et gaziers ont représenté entre 96 % et 98 % des revenus de Tripoli, faisant de la Libye l’un des pays ayant le PIB le plus élevé d’Afrique.