La réflexion peut effectivement s’imposer, lorsqu’il arrive à chacun d’entre nous de voir une ménagère se lamenter de ne pas pouvoir faire cette pizza, en l’absence de farine; ou encore de ne pouvoir préparer son gâteau en l’absence de sucre! Il ne faut pourtant pas trop exagérer le propos.
On appelle cela, en journalisme, un « marronnier », « un événement récurrent et prévisible ». Et la Tunisie, comme nombre de pays, en compte beaucoup : la rentrée scolaire, l’Aïd El Kébir et Esseghir, le Mouled, les vacances scolaires et d’été, … Et évidemment, les fêtes de fin d’année.
Et à chacun de ces événements que nous vivons et pour lequel nous nous préparons, chacun d’entre nous s’organise pratiquement de la même manière. En fait, avec les mêmes faits et gestes.
Et à chacun de ces événements, la presse qui s’en saisit, ne fait souvent que répéter les mêmes reportages. Le public se souvient de ces morceaux de vie décrits avec minutie chaque année le soir du 31 décembre. Faits de ces bureaux qui se vident la veille de la fête du Nouvel an. De ces marchés qui sont investis pour l’acquisition des produits alimentaires qui vont servir à faire des mets spéciaux. Ou encore ces pâtisseries où on se bouscule pour acheter un gâteau.
Visite des parcs nationaux
Et le lendemain, le 1er janvier, on ne cesse de nous montrer le sourire des enfants, contents de visiter qui un oncle, qui un grand-père. Ou encore, et surtout, ces visites aux parcs d’attraction et autres jardins publics.
Le « marronnier » du 31 décembre 2023 ressemblera-t-il toutefois à celui des années précédentes? La réflexion pourrait s’imposer à chacun maintenant que certains produits manquent sur le marché.
La réflexion peut effectivement s’imposer à nous lorsqu’il arrive à chacun d’entre nous de voir une ménagère se lamenter de ne pas pouvoir faire cette pizza, en l’absence de farine; ou encore de ne pouvoir préparer son gâteau, en l’absence de sucre!
Trouver chaussure à son pied
Ou encore d’observer ces files d’attente qui se dressent quasiment devant les grandes surfaces pour acquérir sucre, farine, riz et autre semoule. Observer aussi que ceux qui arrivent en retard n’obtiennent quasiment rien.
Une des images qui reste dans notre tête en cette fin de 2023 est sans doute celle de cet agent d’une supérette qui, harcelé par des clients, a commencé à balancer en l’air les quantités de sucre qu’il allait servir à ses clients.
Un morceau de vie qu’il ne faut pourtant pas exagérer. Car, si les pénuries existent, elles ne sont pas pour autant toujours paralysantes. Les Tunisiens arrivent toujours à se débrouiller. Et sans dire que les gens ne manquent de rien, il faut reconnaître que tout n’est pas aussi noir qu’on veut bien le dire. On arrive toujours, et grâce entre autres aux élans de solidarité, à trouver, grosso modo, chaussure à son pied. Ne serait-ce que partiellement. Et la vie continue comme on dit si bien.
Bonne fête.