Les unités chargées de surveiller les frontières des villes de Nador, M’diq et Fnideq au Maroc ont procédé, durant le week-end du 30 décembre 2023, à plusieurs interceptions et expulsions de plus d’un millier de personnes qui s’apprêtaient à se diriger vers les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, selon une déclaration marocaine.
Un communiqué du commandement général des Forces armées royales, rapporté par l’Agence marocaine de presse (MAP), indique qu’au niveau de la ville de Nador, les Forces armées royales ont intercepté un total de 175 candidats à l’immigration irrégulière de différentes nationalités (Algériens, Marocains, Tunisiens et Yéménites).
La même source explique qu’elle a également participé, lors des opérations conjointes de « nettoyage » menées au niveau des villes précitées, à l’interception d’un total de 935 candidats à l’immigration irrégulière qui s’apprêtaient à quitter le Maroc pour l’Espagne.
En effet, les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla sont situées sur la côte nord du Maroc et constituent les seules frontières terrestres de l’Union européenne avec le continent africain. Elles sont régulièrement soumises à des tentatives d’infiltration de migrants.
En outre, la route migratoire vers les îles Canaries est l’autre porte d’entrée vers l’Europe dans l’océan Atlantique, notamment depuis la côte marocaine et la région du Sahara occidental.
D’ailleurs, l’archipel espagnol est confronté cette année à la pire crise migratoire depuis 2006. Ainsi, au 15 novembre dernier, 32 436 migrants étaient arrivés sur les îles Canaries. Soit une augmentation de 118 % par rapport à la même période de l’année dernière, selon le ministère de l’Intérieur espagnol.