Darwin disait que si on ne voulait pas disparaître, il fallait changer. Aujourd’hui, l’eau est devenue une ressource rare, en raison des bouleversements climatiques qui ont malheureusement un impact sur le cycle de l’eau. Parmi les conséquences des changements climatiques, on observe une hausse de températures.
Aux dernières nouvelles, le rapport de la Banque mondiale met l’accent sur les prévisions alarmantes sur les pertes potentielles du PIB liées au climat d’ici 2050.
Evoquant le cas de la Tunisie, le rapport de la BM estime principalement qu’en raison de la pénurie d’eau, l’inaction pourrait entraîner des pertes allant jusqu’à 3,4% du PIB d’ici 2030. Et ce avec des conséquences annuelles de l’ordre de 5,6 milliards de dinars (1,8 milliard de dollars).
Toujours selon le rapport relayé par l’agence de presse italienne Ansa.it, si aucune mesure n’est prise, la pénurie d’eau, l’érosion côtière et les inondations pourraient réduire le PIB réel de 3,4% d’ici 2030 et causer des pertes annuelles atteignant 6,4% du PIB d’ici 2050, soit 10,4 milliards de dinars (3,4 milliards de dollars) en termes de valeur actuelle nette.
Le secteur agricole consomme plus de 75% de l’eau totale
En ce qui concerne le secteur agricole, consommant plus de 75% de l’eau totale, serait fortement impacté, avec une diminution prévue de sa valeur ajoutée de 15% d’ici 2030 et de 29% d’ici 2050.
De ce fait, la gestion durable de l’eau devient essentielle pour préserver l’économie et l’environnement tunisiens. Les pertes projetées du PIB dans les six pays du rapport, notamment la Tunisie, soulignent la complexité des interrelations entre l’eau, l’énergie et la production alimentaire dans la région MENA.
Le rapport recommande des mesures stratégiques, telles que le remplacement de l’eau douce par des eaux usées traitées et une plus grande efficacité dans l’utilisation des ressources hydriques, en mettant l’accent sur la modernisation des systèmes d’irrigation. Protéger les agriculteurs en révisant les pratiques agricoles, en adoptant des variétés résistantes à la sécheresse, en favorisant des cultures à plus grande valeur ajoutée et en utilisant des solutions respectueuses de l’environnement est crucial pour atténuer ces risques.