La fermeture du champ de ‘Sharara’, le plus grand champ pétrolier de Libye, menace d’arrêt l’exploitation de la raffinerie de Zawiya, d’une capacité de 120 000 barils par jour, et la centrale électrique d’Ubari. En plus de contrevenir à l’approvisionnement en brut et en carburant nécessaires à leur fonctionnement.
Des manifestants de la région du Fezzan ont assiégé, mardi 2 janvier 2024, le champ pétrolier de Sharara, situé au sud-ouest de la Libye. Et ce, pour protester contre l’interruption de l’approvisionnement en carburant et en gaz, la faiblesse des services publics de base et l’augmentation des opérations de contrebande. Ils menacent de fermer également le champ ‘El Fil’ si leurs demandes ne sont pas satisfaites.
Dans ce contexte, la compagnie pétrolière nationale de la Libye (National Oil Corporation – NOC) a demandé au Premier ministre, Abdelhamid Debaiba, d’intervenir pour éviter que la situation ne se détériore. Après que les manifestants ont fermé le champ de Sharara, selon ce qu’a constaté la plateforme spécialisée ‘Energy’.
La NOC indique dans sa lettre au Premier ministre que les manifestants réclament l’entretien des routes d’Ubari, le traitement des pénuries de carburant, la nomination des diplômés, la restructuration du Fonds de reconstruction du Fezzan et la création d’une clinique pétrolière privée dans la ville, selon le journal libyen Al-Marsad.
En outre, la National Oil Corporation a confirmé que les manifestants du champ de Sharara, le plus grand champ pétrolier de Libye, exigent des choses, dont certaines ont commencé à être mises en œuvre. Comme l’attribution de contrats pour la fabrication de pièces pour la raffinerie d’Ubari, l’ouverture du siège social de la société Zallaf dans le sud et l’ouverture du Sebha Oil Institute.
Elle a déclaré dans son communiqué : « Il y a quelque temps, nous avons annexé l’hôpital général d’Ubari et il est déjà devenu dépendant des cliniques pétrolières, et nous lui fournissons tous ses besoins ».
Notons que les villes du sud de la Libye, riches en ressources pétrolières, souffrent depuis des jours d’une pénurie de carburant. Alors que des files de voitures font la queue devant les stations de distribution de carburant pour faire le plein d’essence.
Ce matin, les manifestants tiennent la National Oil Corporation pour entièrement responsable du manque de satisfaction de leurs revendications. D’autant plus que la fermeture du champ de Sharara est intervenue après l’expiration du délai pour répondre à leurs revendications de mauvais services et d’interruption de l’approvisionnement en carburant et en gaz.
De plus, les populations de la région du Fezzan réclament l’approvisionnement en carburant et ses dérivés, l’activation de la décision d’implanter une raffinerie dans le sud, l’entretien des routes vétustes dans les villes du Fezzan, la nomination des diplômés de la région et la restructuration du Fonds de Reconstruction du Fezzan.
Au final, on s’attend à ce que la fermeture du champ de Sharara fasse perdre quotidiennement à la Libye environ un tiers de sa production pétrolière. Soit l’équivalent de 315 mille barils. Ce qui infligera d’énormes pertes financières à l’économie libyenne.