La Fédération internationale des journalistes (FIJ) exhorte le président de la République, Kaïs Saïed, à exercer ses pleins pouvoirs pour faire respecter la Constitution et protéger le sort des libertés en général et celles des journalistes en particulier.
Cet appel de la FIJ fait suite au mandat de dépôt à l’encontre du journaliste Zied El Heni qui va comparaître le 10 janvier 2024 devant le tribunal.
En effet, dans une lettre ouverte adressée au chef de l’Etat, jeudi 4 janvier 2024, et relayée par l’agence TAP, la FIJ se dit « profondément consternée face au nombre des procès contre des journalistes ». Pour l’organisation, cette orientation est « en totale contradiction avec les acquis prévus par la Constitution tunisienne en matière de liberté d’expression et de l’information ». C’est pour cette raison que la FIJ estime nécessaire que le chef de l’État exerce ses pleins pouvoirs afin de protéger la liberté de la presse.
Elle appelle ainsi le président de la République à faire libérer les journalistes Zied El Heni, Khalifa Guesmi et Shadha Hadj Mbarek…
Dans cet ordre d’idées, la FIJ s’inquiète également des poursuites engagées contre une trentaine de journalistes tunisiens rien qu’en 2023, et ce, en vertu du décret n° 54 relatif à la lutte contre les infractions liées aux systèmes d’information et de communication, et de la loi antiterroriste de 2015.