Le chef des affaires humanitaires de l’ONU, Martin Griffiths, a déclaré, vendredi 5 janvier 2024, que Gaza était devenue « inhabitable » après les bombardements incessants des forces israéliennes depuis début octobre.
« Trois mois après les attaques du 7 octobre, Gaza est devenue un lieu de mort et de désespoir. Elle est tout simplement devenue inhabitable. Sa population est confrontée à des menaces quotidiennes qui pèsent sur son existence même, sous le regard du monde entier. La communauté humanitaire s’est retrouvée avec la mission impossible de soutenir plus de 2 millions de personnes », a déclaré Griffiths dans un communiqué.
« Nous continuons d’exiger la fin immédiate de la guerre, pas seulement pour la population de Gaza et ses voisins menacés, mais pour les générations à venir qui n’oublieront jamais ces 90 jours d’enfer et d’attaques contre les préceptes les plus fondamentaux de l’humanité », a tonné Griffiths.
Une grande partie de la région en question est déjà réduite en ruines, les frappes aériennes se sont poursuivies toute la nuit d’hier dans les villes du sud de Khan Younes et Rafah ainsi que dans certaines parties du centre de Gaza, ont rapporté des correspondants de l’AFP.
Les bombardements israéliens et l’invasion terrestre ont tué au moins 22 600 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza.
Les conditions de vie des civils de Gaza sont précaires, l’ONU estimant que 1,9 million de personnes sont déplacées.