Le Fonds Monétaire International (FMI) a rendu publique, le 5 janvier 2024, la liste des pays dont la conclusion des consultations a pris des retards dépassant 18 mois, en plus du délai normal de 15 mois.
En effet, pour la première fois depuis son adhésion au FMI en 1958, la Tunisie figure sur cette liste négative. La Tunisie n’est pas le seul pays de la liste. Puisqu’on retrouve également le Venezuela, le Yémen, la Biélorussie, le Tchad, Haïti, ou encore Myanmar.
Intervenant le 8 janvier 2024 sur les ondes de Radio Mosaïque, le docteur en sciences économiques, enseignant-chercheur, Aram Belhadj, considère qu’il s’agit d’une procédure purement administrative qui ne se limite pas seulement à la Tunisie, mais concerne de nombreux pays. Il souligne, en revanche, que l’inclusion dans la liste négative compliquerait l’accès aux financements extérieurs.
Ace sujet, il ajoute : « Tout pays membre sait qu’il y a un certain système à suivre […] Il y a des évaluations des politiques publiques et des recommandations pour le pays concerné, afin d’améliorer la gouvernance économique et financière. Il y a aussi de nombreux aspects positifs derrière ces rapports et évaluations. »
Par ailleurs, concernant les impacts de l’inclusion de la Tunisie dans la liste négative et ses répercussions sur la possibilité d’obtenir des financements extérieurs, Aram Belhadj déclaré : « La Tunisie faisait face à de grandes difficultés pour obtenir des financements extérieurs avant le rapport du FMI, et son inclusion dans la liste négative affectera l’accès aux marchés étrangers. Cela pourrait également avoir des répercussions sur le financement bilatéral, car nous savons bien que de nombreux pays ont lié précédemment la fourniture de leur aide à la nécessité de parvenir à un accord avec le Fonds monétaire international. »