La force majeure a été déclarée sur le plus grand champ pétrolier de Libye, Sharara, après que des manifestants ont fermé le champ. C’est ce qui ressort d’un communiqué publié dimanche 7 janvier 2024 par la compagnie pétrolière nationale de la Libye (NOC).
L’entreprise nationale a ajouté que des négociations étaient en cours pour reprendre la production sur le site dans les plus brefs délais.
« La National Oil Corporation a déclaré un cas de force majeure sur le champ pétrolifère de Sharara à compter du dimanche 7 janvier 2024. Et ce, en raison de sa fermeture par des manifestants », précise encore le communiqué.
Selon la société, la fermeture a entraîné la suspension des approvisionnements en pétrole brut du champ vers le terminal d’exportation de Zawiya.
Notons que le gisement de 300 000 barils par jour, dans le sud de la Libye, est occupé par des manifestants depuis mardi 2 janvier 2024. Ils ont exhorté le gouvernement à répondre à leurs demandes, telles que l’approvisionnement en carburant et ses dérivés dans la région du Fezzan, l’activation d’un projet de raffinerie dans le sud, l’amélioration des infrastructures routières, les opportunités d’emploi pour les diplômés locaux, la restructuration du Fonds de reconstruction du Fezzan; ainsi que la révocation d’un accord entre le ministère de la Santé et le CNO concernant l’hôpital général d’Ubari.
En outre, les chefs tribaux ont appelé au dialogue. Mais ils affirment que les camps des manifestants resteront jusqu’à ce que des mesures soient prises.
A cet égard, relevons que les champs de pétrole en Libye sont souvent assiégés par les tribus locales, dont le territoire est occupé par des travaux d’extraction, dans le but de résoudre les problèmes sociaux.