Aujourd’hui, la liberté de la presse se retrouve entre le marteau et l’enclume. Dans ce contexte, une grande mobilisation des journalistes, organisée par le SNJT, a lieu en ce mercredi 10 janvier 2024, au moment même où nous écrivons ces quelques lignes. Elle appelle à la libération de Zied El Heni, arrêté le 28 décembre 2023 pour avoir tenu sur les ondes d’une radio des propos jugés insultants envers la ministre du Commerce.
La manifestation se tient alors que l’audition de Zied El Heni devrait se tenir aujourd’hui. Sera-t-il ou non libéré ce mercredi 10 janvier 2024? Telle la question sur toutes les lèvres à laquelle nous ne sommes pas en mesure de répondre à l’heure actuelle.
A noter du reste que ce n’est pas seulement le Syndicat des journalistes qui condamne cette arrestation. En effet, de nombreuses organisations, à l’instar de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ou Amnesty International, la dénoncent également cette arrestation. En qualifiant ce qui se passe d’un nouveau signe d’intimidation et de pression sur les contre-pouvoirs en Tunisie. Une mobilisation qui va au-delà du secteur de l’information donc pour toucher ainsi beaucoup de monde : citoyens, médias, société civile et bien d’autres…
D’ailleurs, parmi les slogans scandés, on peut citer : « Nous sommes des journalistes et non des terroristes »; « Libérez Zied El Heni »; ou encore « Liberté pour la presse tunisienne ». Les mêmes slogans sont d’ailleurs repris pour demander la libération de Khelifa Guesmi et Chadha Hadj Mbarek.