L’audience a commencé, suite à la plainte portée par le gouvernement sud-africain contre Israël qu’il accuse d’avoir commis des actes de génocide contre le peuple palestinien à Gaza, et ce devant la Cour internationale de justice (CIJ). L’audience à la CIJ se déroulera sur deux jours au Palais de la Paix à La Haye.
Selon l’agence de presse italienne Ansa.it, la première journée est consacrée aux arguments de l’accusation, qui sont présentés par la délégation sud-africaine, dirigée par son ministre de la Justice, Ronald Lamola, et composée d’une équipe de diplomates, d’avocats et de personnalités politiques internationales telles que Jeremy Corbyn (ancien chef du Parti travailliste britannique), fréquemment accusé de sémitisme dans son pays.
De son côté, le Soudan du Sud affirme que les actions et les omissions d’Israël constituent un génocide, avec l’intention spécifique de détruire les Palestiniens de Gaza en tant que partie d’un groupe national, racial et ethnique plus vaste. Il demande à la CIJ d’imposer des « mesures provisoires » contraignantes, notamment d’ordonner à Israël de cesser les tueries et les dommages graves infligés aux Palestiniens de Gaza, ainsi que de permettre l’accès à l’aide humanitaire dans la région.
Il convient de noter que les accusations incluent le non-respect par Israël de ses obligations de prévention du génocide et de poursuite des responsables d’incitation directe et publique au génocide, comme le requiert la Convention.
Pendant ce temps, les États-Unis et le Royaume-Uni expriment leur soutien à Israël, qualifiant les accusations de « sans fondement ».
Rappelons que la Cour internationale de justice (CIJ) est l’organe judiciaire principal de l’Organisation des Nations unies (ONU). Elle a été instituée en juin 1945 par la Charte des Nations unies et a entamé ses activités en avril 1946.
La Cour est composée de 15 juges, élus pour un mandat de neuf ans par l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité de l’ONU. Elle a son siège au Palais de la Paix, à La Haye (Pays-Bas).
Elle a une double mission : régler, conformément au droit international, les différends juridiques dont elle est saisie par les États; et donner des avis consultatifs sur les questions juridiques qui lui sont soumises par les organes de l’ONU et les institutions du système des Nations unies dûment autorisés à le faire.