Les réserves de gaz naturel dans les installations de stockage souterraines de l’UE continuent de diminuer. Et ce, à mesure que le froid oblige à utiliser davantage de combustible pour le chauffage. C’est ce que rapporte mercredi Interfax.
Les stocks de gaz de l’UE, l’un des indicateurs clés du marché mondial, sont tombés à 85 % début janvier. Après que l’Union européenne a annoncé que les stockages avaient atteint un niveau record de près de 98 % en octobre.
La production d’énergie renouvelable, notamment celle des éoliennes, a chuté en décembre, ne couvrant qu’environ 15 % des besoins énergétiques de l’UE, selon les données. Et elle devrait encore diminuer en raison d’un temps clair et de vents faibles. Ce qui stimulera encore davantage la demande de gaz.
Pendant ce temps, le géant énergétique russe Gazprom continue de fournir du gaz pour le transit vers l’Europe occidentale et centrale via l’Ukraine. Et ce, via la seule station de pompage restante, Sudzha.
Ainsi, ce média affirme que le gestionnaire du réseau de transport de gaz ukrainien a déclaré avoir reçu une demande de Gazprom pour faire transiter 42,4 millions de mètres cubes par Sudzha pour mardi. Il s’agit du plus grand volume de gaz pouvant techniquement être pompé via ce point d’entrée, selon Gazprom.
Autre artère majeure pour les livraisons vers l’Europe, la station de Sokhranovka, qui traitait auparavant environ un tiers du gaz russe transitant par l’Ukraine vers l’UE, a été fermée par Kiev en mai 2022. Sudzha est donc devenue le seul point d’entrée du transit du gaz à travers le pays.
D’ailleurs, Kiev a déclaré la force majeure sur les transits par Sokhranovka. En affirmant qu’elle ne pouvait plus assurer la surveillance technique de la gare. Gazprom estime cependant qu’une telle mesure n’est pas justifiée, insistant sur le fait que la station peut fonctionner normalement.