Le Haut-Commissariat des droits de l’Homme des Nations unies (HCR) a tenu une conférence de presse à Tunis, le 12 janvier 2024, en présence de Sihem Ben Sedrine, l’ancienne présidente de l’Instance Vérité et Dignité (IVD). C’est ce que rapporte Mosaïque FM.
Le représentant de la Commission onusienne, Ahmed Aloui, a déclaré que le 30 mai 2023, l’État tunisien a reçu une correspondance des quatre rapporteurs des Nations unies demandant à la Tunisie de respecter les traités signés par l’État, de fournir des réponses sur les résultats de la réforme judiciaire, de poursuivre le processus de la justice transitionnelle, et de clarifier les poursuites judiciaires contre les membres de l’Instance Vérité et Dignité.
L’État tunisien a expliqué dans sa réponse que la poursuite engagée contre les membres de l’Instance était basée sur une plainte déposée par un membre de l’Instance, accusant les autres membres de falsifier le contenu de son rapport.
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Quant à Sihem Ben Sedrine, elle estime dans sa déclaration que la réponse de l’État tunisien n’était pas convaincante. Elle a ajouté que l’accusation de falsification était complètement invalide en ce qui concerne l’affaire de la BFT, et que ce qui s’est passé par la suite n’était qu’une réduction du montant des dommages et intérêts, le même chemin suivi par l’Instance dans cette affaire, la seule différence résidant dans la valeur de l’indemnisation.
Ben Sedrine a ajouté que le rapport de l’Instance indiquait que ce dossier impliquait beaucoup de gaspillage d’argent public et que toutes les parties impliquées dans tous les gouvernements avaient mal géré la situation.
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Elle s’est interrogée sur la raison de l’accusation portée contre l’Instance, considérant qu’elle était ciblée pour avoir publié la liste des 60 personnes qui avaient causé la faillite de la banque, et demandé qu’elles soient contraintes de rembourser les indemnités…