Les regards des amateurs du football africain seront tournés, samedi 13 janvier 2024, au stade Alassane Ouattara d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, qui abritera le match d’ouverture de la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2023+1. La Côte d’Ivoire, pays hôte, affrontera, à partir de 21h00 (20h00 GMT), la Guinée-Bissau pour le compte du 1er match du groupe A.
Vingt-quatre (24) sélections réparties en six groupes, dont la Tunisie, participent du 13 janvier au 11 février 2024 à cette édition de la CAN. En effet, c’est la troisième édition de suite qui enregistre la participation de 24 équipes à la phase finale. La Côte d’Ivoire, grande nation du football ouest-africain, accueille le tournoi pour la deuxième fois de son histoire. Et ce, après avoir abrité l’édition de 1984, à laquelle ont participé seulement huit sélections : la Côte d’Ivoire, l’Algérie, le Cameroun, l’Égypte, le Ghana, le Nigeria, le Togo et le Malawi.
Un tournoi sur deux mois
Le tournoi devait se dérouler en juin et juillet 2023 et non comme habituellement en tout début d’année avant d’être reporté à janvier 2024, car cette période coïncidait avec de la saison des pluies en Côte d’Ivoire. Les Eléphants se sont qualifiés quatre fois pour la phase finale de la CAN en 1992, 2006, 2012 et 2015. Avec la particularité d’en avoir remporté deux éditions face au même adversaire, à savoir le Ghana, et à chaque fois grâce aux tirs au but (0-0, 11-10) en 1992 et (0-0, 9-8) en 2015. Les coéquipiers de Didier Drogba, l’un des meilleurs footballeurs africains de tous les temps, avaient perdu les finales des éditions de 2006 (face à l’Egypte) et de 2012 (face à la Zambie), toujours après des séances de tirs au but!
Que des adversaires ambitieux
Cette 34ème édition mettra aux prises des adversaires ambitieux, dont la qualité de l’effectif et l’expérience à l’échelle continentale ne sont plus à prouver. Outre les favoris classiques, toutes les sélections sont déterminées à aller le plus loin possible dans cette CAN pour succéder au Sénégal, tenant du titre, au trône du football africain.
S’agissant de la formule du tournoi, les deux premières équipes de chaque groupe et les quatre meilleurs troisièmes se qualifient pour les huitièmes de finale, suivis des quarts de finale, qui devront avoir lieu le 2 février prochain. Les équipes du carré d’as disputeront, le 7 février, les deux places de la finale.
Le match de classement pour la troisième place, dernière marche au podium, est prévu le samedi 10 février. La confrontation finale, dernier épisode de la CAN 2023+1, se déroulera le dimanche 11 février, au stade Alassane Ouattara d’Abidjan. Pour les prix, la Confédération africaine du football (CAF) a annoncé que le vainqueur de la CAN 2023+1 recevra une dotation record de 7 millions de dollars (6,4 millions d’euros). Soit une hausse de 40 % par rapport à l’édition de 2021.
Retour sur l’infrastructure sportive
Le stade Alassane Ouattara, baptisé du nom du président de la Côte d’Ivoire, accueillera le match du groupe A. Surnommé Stade olympique d’Ébimpé, cette enceinte d’un peu plus de 60 mille places abritera, également, la finale de la CAN 2023+1.
Par ailleurs, cinq autres stades répartis dans cinq villes hôtes accueilleront les supporters des sélections africaines pendant les matchs de la CAN. Il s’agit du Stade De La Paix à Bouaké, du Stade Félix Houphouët Boigny à Abidjan, du Stade Amadou Gon Coulibaly à Korhogo, du stade Charles Konan Banny à Yamoussoukro et du stade Laurent Pokou à San Pedro.
Placée dans le groupe E avec la Namibie, l’Afrique du Sud et le Mali, la sélection nationale tunisienne jouera ses trois matchs de la première phase du tournoi sur la pelouse du stade Amadou Gon Coulibaly, dans la ville nordique de Korhogo.
La première édition de la Coupe d’Afrique remonte à l’année 1957, au Soudan. Il n’y avait que trois nations voisines qui y participaient : l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie. L’Afrique du Sud devait initialement être au rendez-vous. Mais elle était disqualifiée en raison de la politique « d’apartheid » du gouvernement sud-africain de l’époque concernant l’équipe.
Retour sur l’historique de l’équipe égyptienne
Le 10 janvier 1957, les Pharaons ont remporté le premier match face à leurs voisins soudanais sur le score de 2 buts à 1, avant de surclasser l’Ethiopie 4 buts à 0 pour s’offrir le premier sacre continental.
Ayant soulevé le trophée à sept reprises, l’Égypte est à la tête des sélections les plus titrées, suivie du Cameroun (5), du Ghana (4), du Nigeria (3) et de la République Démocratique du Congo, de l’Algérie et de la Côte d’ivoire (2).
L’Égypte est aussi l’équipe qui a disputé le plus de finales de la Coupe d’Afrique des Nations. Le septuple vainqueur du tournoi a atteint la dernière marche du podium à 10 reprises, avec un bilan positif de sept victoires, contre trois défaites. Les Black Stars du Ghana ont, quant à eux, disputé neuf finales, dont cinq perdues. Tandis que les Lions indomptables du Cameroun étaient sept fois finaliste et cinq fois vainqueur du tournoi.
Le Lion Indomptable, Samuel Eto’o, est le goleador de l’histoire de la Coupe d’Afrique des Nations avec 18 réalisations dans six éditions jouées entre 2000 et 2010.
Enfin, notons que le capitaine des Aigles de Carthage, Youssef M’sakni disputera, en Côte d’ivoire, sa 8ème coupe d’Afrique. Il égalera donc le record des joueurs ayant disputé le plus d’éditions de la CAN. Celui-ci est détenu, conjointement, par le vétéran égyptien Ahmed Hassan et le défenseur emblématique du Cameroun Rigobert Song.
Avec TAP