Rien qu’en novembre, Washington aurait acheté près de 10 000 barils de pétrole brut russe.
Les États-Unis ont continué d’acheter du pétrole russe bien qu’ils soient un fervent partisan des sanctions anti-russes et de leur propre interdiction depuis début 2022 des importations d’énergie en provenance du pays. C’est ce qu’a rapporté, jeudi 11 janvier 2024, le média RBK, citant les données de la base américaine sur les statistiques du commerce extérieur.
Selon le rapport, les États-Unis ont importé près de 10 000 barils de brut russe – d’une valeur de 749 500 dollars – en novembre 2023. Alors que les restrictions pétrolières de Washington, introduites dans le cadre de sanctions occidentales plus larges contre Moscou en réponse au conflit ukrainien, interdisent les importations de brut en provenance du pays, elles autorisent toujours certains achats sous licences spéciales délivrées par l’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du Trésor.
Les importations de novembre seraient les premiers achats américains de pétrole directement à la Russie depuis l’imposition de l’interdiction. Cependant, les États-Unis ont continué d’acheter ce produit à des pays tiers, selon un récent rapport de Global Witness, basé sur les données de suivi des navires de Kpler.
Ainsi, le groupe de réflexion a découvert qu’au cours des trois premiers trimestres de l’année dernière, les États-Unis ont importé 30 millions de barils de carburant provenant de raffineries fonctionnant au pétrole russe. Ces achats ont été effectués via ce que l’agence a appelé une « faille de raffinage ». Laquelle permettait au pétrole d’entrer aux États-Unis une fois transporté hors de Russie et raffiné.