Dans le cadre du mouvement de protestation du Front de salut national, le porte-parole Néjib Chebbi a annoncé, le 14 janvier 2024, que le Front se prépare à tenir une réunion à la fin du mois afin de déterminer une position pratique concernant les élections présidentielles. Selon lui, cette position devrait respecter les conditions constitutionnelles libres, contrairement à la constitution de 2022.
Néjib Chebbi a souligné que les élections présidentielles représentent un engagement constitutionnel incontournable. Il a insisté sur la nécessité de les organiser conformément à la constitution de 2014, en exigeant la libération des détenus, la garantie de la liberté de la presse, le rétablissement des activités des organes constitutionnels, et l’assurance de l’indépendance de la Commission électorale.
Il a expliqué que la continuation du rassemblement dans la rue vise à célébrer le 13e anniversaire de la révolution, mettant en avant les réalisations de celle-ci, notamment en matière de liberté qui a permis à la Tunisie de s’inscrire dans l’ère moderne et de susciter l’admiration des nations du monde entier.
Le politicien a insisté sur l’importance de la séparation des pouvoirs, ainsi que sur la concentration des organes constitutionnels et des organes de modification dans le paysage médiatique. Il a considéré que la décennie de la révolution représente une période charnière pour les institutions élues et les libertés.
En conclusion, il a souligné que bien que la Tunisie ait connu une instabilité gouvernementale au cours des dix années suivant la révolution de 2011, cela ne justifie pas le renversement de la constitution de 2014, des institutions de l’État et du Parlement. Il a également critiqué les arrestations massives de dirigeants politiques sans un procès équitable, et a estimé que la Tunisie se trouve à un carrefour critique, pouvant mener soit à l’effondrement de l’État, soit à son sauvetage par l’initiative des citoyens et des syndicalistes.