100 millions. C’est notre chiffre du jour. La Corée du Sud vient de montrer la voie pour « une source d’énergie propre, puissante et quasi illimitée » dans l’avenir. Et ce, en réalisant l’exploit de maintenir une température de 100 millions de degrés pendant 30 secondes !
C’est en tout cas ce que rapporte numerama.com. Ainsi, le site précise que « grâce à un changement matériel, le réacteur à fusion nucléaire KSTAR parvient à maintenir une température de 100 millions de degrés pendant 30 secondes… ».
Mais pour ce fait, il devra sans doute s’armer de patience, tant les obstacles à surpasser sont nombreux et colossaux. Et ce, car il faut, notamment, « tout à la fois que le réacteur soit stable et puissant ». Et ce n’est pas une mince affaire, étant donné que « la fusion nucléaire est si instable qu’il est délicat d’obtenir suffisamment d’énergie sur un temps suffisamment long. Il faut atteindre le seuil d’ignition pour produire plus d’énergie qu’on en insère », explique encore numerama.com.
C’est dans cette optique, souligne notre source, que le projet ITER est en cours d’installation en France. Il est en effet le fruit d’une collaboration entre plusieurs pays et son entrée en activité est prévue à l’horizon 2030. Mais entre temps, d’autres projets de recherche permettront d’appréhender cette technologie. D’ailleurs, celui situe en Corée du Sud, qui portait le nom de “tokamak“ (terme donné à ce type spécifique de réacteur à fusion nucléaire) serait déjà très à la pointe. Il avait battu un record en 2020. Et depuis fin 2023, « ce réacteur baptisé KSTAR a vu ses performances être encore accrues ».
Ceci pour dire que l’avenir du tungstène (élément chimique de numéro atomique 74) semble tout tracé. Puisque ce métal très dur, dense et réfractaire, utilisé sous forme de carbure et d’aciers spéciaux, pourrait ainsi voir sa valeur augmenter dans les prochaines années pour la construction du diverteur.
C’est d’ailleurs grâce à ce diverteur capable de mieux supporter le plasma que la température de 100 millions de degrés a pu être prolongée plus longtemps, jusqu’à 30 secondes. Et les scientifiques assurent que «… ce n’est bien entendu qu’un début », et promettent que KSTAR pourrait multiplier par dix cette durée, jusqu’à 300 secondes, dès la fin 2026.