Un déficit pluviométrique de 30 % à 40 % sera enregistré dans la région de Bizerte à l’horizon 2070. C’est ce que révèle une étude dédiée à l’évaluation des risques liés aux effets du changement climatique sur les lacs de Bizerte et d’Ichkeul, présentée mardi 16 janvier 2024 à Tunis, lors de la treizième réunion du Comité de pilotage du programme EcoPact.
Cette étude, dont l’objectif est de présenter les orientations stratégiques d’adaptation de cet écosystème en matière de changement climatique, recense les principales menaces auxquelles est exposé le lac de Bizerte. A savoir : la pollution, les activités humaines et le dérèglement climatique caractérisé par la hausse des températures, et le déficit pluviométrique.
Ces différentes menaces sont de nature à impacter les filières agricole et aquacole en raison de l’élévation du niveau de la mer. C’est ce que relève Dhekra Gharbi, cheffe de l’Unité de Gestion par Objectifs du programme EcoPact (programme intégré pour la dépollution de la région du Lac de Bizerte).
Et d’ajouter que les prochaines années seront marquées par un effritement des côtes et une augmentation de la salinité des eaux sur le littoral. Les zones les plus exposées à ce danger à Bizerte sont le lac Ichkeul, Menzel Bourguiba, Menzel Jemil et le lac de Joumine.
Par ailleurs, la responsable précise qu’un plan stratégique de développement durable de la région du lac de Bizerte a été élaboré par la société civile, dans le cadre de l’engagement des différents intervenants à atteindre cet objectif.
De son côté, la ministre de l’Environnement, Leila Chikhaoui, a assuré que le programme EcoPact, qui va se poursuivre jusqu’en 2026, contribuera à lutter efficacement contre la pollution dans ce lac.
Elle a ajouté que son département a élaboré plusieurs programmes de dépollution dans la plupart des régions du pays, d’ici 2030. Elle souligne que les financements et les activités dans ce domaine nécessitent beaucoup de temps pour leur réalisation.
Avec TAP