Dans la nuit du 10 au 11 janvier, 37 migrants clandestins tunisiens, tous originaires d’El Hencha dans le gouvernorat de Sfax, âgés de quatorze à trente ans ont pris la mer en destination de l’Italie. La Garde nationale tunisienne a annoncé, 16 janvier, que des recherches ont été menées pour les retrouver, mais en vain.
Majdi Kebari se dit inquiet, lors d’une interview à la chaîne qatarie Al Jazeera. L’ancien député et activiste politique craint une possible détérioration de la situation et conduire ainsi à des troubles similaires à ceux survenus à Zarzis, suite au naufrage d’un bateau avec à son bord 18 Tunisiens.
La direction générale de la Garde nationale (DGGN) a annoncé, mardi 16 janvier, que les opérations de recherche visant à repérer éventuellement ces migrants, depuis les côtes sfaxiennes, se poursuivent. Elle dit aussi avoir mobilisé tous les moyens nécessaires pour les retrouver.
La Garde nationale a fourni des statistiques très significatives concernant cette problématique. On y apprend ainsi que, durant les onze premiers mois de l’année 2023, les autorités tunisiennes ont constaté une augmentation du nombre des migrants clandestins (69 963). Un chiffre qui représente plus du double de celui enregistré au cours de la même période en 2022.
Jeudi 18 janvier, les familles des 37 migrants irréguliers disparus ont bloqué la route et brûlé des pneus à El Hencha pour réclamer un renforcement des recherches pour retrouver leurs enfants.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a déclaré pour sa part que plus de 2 270 personnes sont mortes en 2023 en Méditerranée centrale en tentant de partir vers le Vieux continent. Ce chiffre est effroyable puisqu’il représente une augmentation de 60 % de plus qu’en 2022.