Au cours de la dernière décennie, le secteur du capital investissement en Tunisie a connu une croissance significative, témoignant d’une dynamique favorable et d’une activité accrue. C’est dans ce contexte florissant que la Caisse des dépôts et consignations (CDC) a élaboré un nouveau programme intitulé « Private : État des lieux et nouveaux programmes à la CDC ».
Présent lors de cet événement, Alexandre Arrobbio, le représentant résident de la Banque mondiale en Tunisie, met en avant l’importance du soutien financier aux petites et moyennes entreprises (PME). Un programme de 75 millions de dollars dédié aux start-ups et aux PME est actuellement en cours de mise en œuvre par la CDC, avec une forte implication des investisseurs et un soutien gouvernemental axé sur le développement du financement des PME par le biais de l’Equity. Jusqu’à présent, ce projet a déjà bénéficié à cinq PME, en se concentrant sur 150 jeunes entreprises prometteuses.
Une première ligne de crédit, lancée en octobre 2023, d’un montant de 120 millions de dollars, est destinée à soutenir les PME en matière de dette, de financement à long terme et de restructuration, parallèlement avec un financement dédié à l’innovation, s’élevant à près de 200 millions de dollars.
Une assistance technique accompagne la feuille de route pour le financement des PME, avec des initiatives telles que le renforcement de Sotugar en tant qu’exemple concret.
Il a également souligné que la Banque mondiale accorde une priorité au développement économique de la Tunisie, notamment en fournissant un soutien aux régions du sud-ouest, de Kasserine à Sfax, à la fois sur le plan des infrastructures et du financement des entreprises de cette zone.
En somme, un soutien substantiel est envisagé pour les PME, ce qui constituera une étape importante pour le développement économique du pays. Dans ce cette optique, une collaboration future avec la CDC est prévue pour appuyer les jeunes entreprises.
Il est à noter que les programmes de la Banque mondiale ont une durée de mise en œuvre d’environ cinq à six ans, comprenant une part importante dédiée aux infrastructures et une autre partie réservée à hauteur de 10% pour le financement des entreprises. « Cela représente un montant total de 220 millions de dollars, avec une estimation d’environ 20 millions de dollars alloués au financement, sous réserve de la capacité d’absorption. Le gouvernement, dans une optique de gestion prudente, vise à optimiser ces fonds. Une analyse effectuée par la CDC a évalué la capacité des entreprises existantes à absorber ces fonds, afin d’éviter de laisser des ressources inutilisées », conclut Alexandre Arrobbio.