L’Arabie saoudite n’a pas encore officiellement rejoint le groupe des économies des BRICS. C’est ce qu’a indiqué, mercredi 17 janvier 2024, le ministre du Commerce du royaume, Majid Al-Kasabi, qui participe au Forum économique mondial de Davos.
Les médias officiels du pays ont rapporté plus tôt ce mois-ci que le royaume était officiellement devenu membre des BRICS. Mais ces informations ont ensuite été supprimées des réseaux sociaux.
« L’Arabie saoudite a été invitée à participer aux BRICS; nous n’avons pas encore officiellement rejoint les BRICS », a précisé Al-Kasabi.
Le groupe des grandes économies émergentes a connu une expansion sans précédent l’année dernière. En août, le bloc, qui comprenait à l’époque le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, a accepté d’admettre l’Arabie saoudite, l’Iran, l’Éthiopie, l’Égypte, l’Argentine et les Émirats arabes unis. Tout en laissant la porte ouverte à l’acceptation de nouveaux membres.
À partir du 1er janvier, les BRICS, déjà un poids lourd économique, se sont développés et ont accueilli les Émirats arabes unis (EAU), l’Iran, l’Égypte et l’Éthiopie.
Selon le FMI, les BRICS élargis représentent désormais 36 % du PIB mondial en termes de parité de pouvoir d’achat, dépassant celui du groupe des pays occidentaux du G7.
Commentant la déclaration du ministre saoudien, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que « le travail d’intégration de l’Arabie saoudite avec les BRICS se poursuit ». Il a ajouté que le président Vladimir Poutine avait discuté de l’adhésion du pays lors de sa récente visite à Riyad.
L’adhésion de l’Arabie saoudite sera économiquement avantageuse pour les BRICS, car le pays est la plus grande économie du monde arabe, avec un PIB annuel de plus de 1 000 milliards de dollars, selon les économistes. De plus, le royaume détient environ 15 % des réserves mondiales confirmées de pétrole.
Les analystes notent que devenir membre des BRICS représenterait un changement stratégique pour l’Arabie saoudite, ouvrant de nouvelles opportunités économiques et renforçant son influence parmi les autres États membres du Moyen-Orient.