La glace politique entre l’Algérie et l’Espagne au cours de la période récente fond progressivement. Après le retour de l’ambassadeur d’Algérie à Madrid et les messages d’apaisement lancés par le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, un retour progressif à l’activité commerciale a été enregistré entre les deux pays.
Le processus d’importation de poulets a été son premier indicateur, qui permettra le retour des bénéfices communs aux deux pays. Car le retour des importations algériennes permettra aux institutions espagnoles de revenir sur les marchés algériens. Alors que l’Algérie parie là-dessus pour contenir certaines crises liées à la rareté et aux prix élevés, comme c’est le cas des poules et des œufs.
Le gouvernement algérien a adressé cette semaine (du 15 janvier) un mémorandum à l’Association professionnelle des institutions bancaires et financières, stipulant la localisation des transferts financiers destinés à l’importation de matières d’engraissement de poulets et de jeunes couvains, tels que les poussins et les œufs à couver, en provenance d’Espagne. Ce qui mettra fin à plus d’un un an et demi d’éloignement entre les deux pays, qui a entraîné pour eux une double crise.
Le retour de l’activité commerciale entre les deux pays constitue un mécanisme harmonieux de normalisation politique et diplomatique entre l’Algérie et l’Espagne. Notamment après le retour de l’ambassadeur d’Algérie à Madrid, Abdelfattah Daghmoum, et les lettres de gentillesse adressées par le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez aux dirigeants politiques algériens, soulignant « le caractère stratégique des relations des deux pays et les intérêts communs […] Et valorisant les relations bilatérales entre eux ».
A cet égard, notons que l’Algérie annonçait unilatéralement, il y a 19 mois, la suspension de l’accord de partenariat stratégique et de bon voisinage avec l’Espagne. Et ce, suite au parti pris de Madrid en faveur de l’approche marocaine dans la résolution du conflit au Sahara marocain. Le président algérien estimant à l’époque que « le gouvernement espagnol s’est soustrait à ses responsabilités politiques et morales sur le dossier en déclarant un parti pris en faveur de l’une des deux parties au conflit ».
La décision a entraîné des dommages mutuels entre les deux parties. Puisque des centaines d’institutions espagnoles ont perdu l’opportunité d’approvisionner le marché algérien en divers produits. Ce qui a infligé des pertes estimées à environ trois milliards de dollars. Tandis que le phénomène de rareté et de prix élevés s’est aggravé pour l’autre partie. Et ce, en raison du changement de destination des importations vers d’autres destinations plus chères. Cela était évident dans certains consommables tels que le poulet et les œufs.