Dans un poste publié sur sa page Facebook, le professeur universitaire en sciences économiques, Ridha Chkoundali, revient sur la participation de la Tunisie au Forum économique mondial (WEF) de Davos (du 15 au 18 janvier 2024.
Au-delà de la participation en soi, il s’est arrêté sur le rapport publié par le Forum sur les perspectives de l’économique tunisienne en 2024 et qui a identifié cinq risques sur lesquels la délégation tunisienne doit se concentrer et discuter des solutions éventuelles.
Rappelons les défis qui sont :
– Le ralentissement économique et ses répercussions sur la capacité à créer des sources de revenus;
– La hausse de la dette publique et son impact sur la soutenabilité des finances publiques;
– La pénurie majeure d’eau et ses répercussions sur la sécurité alimentaire;
– La fragilité de l’État et l’incapacité à limiter la croissance du commerce parallèle;
– L’inflation financière et son impact sur la baisse du pouvoir d’achat.
Dans ce contexte, le Pr Chkoundali affirme que « se concentrer sur les rencontres du chef du gouvernement avec la directrice du Fonds monétaire international ou avec les chefs d’État et de gouvernement n’a aucun sens. Car ce forum n’est pas une scène de négociations avec le Fonds ni une opportunité de lever les fonds nécessaires pour combler le déficit des finances publiques de l’Etat pour l’année 2024 ».
Ce forum, ajoute-t-il, « est plutôt une opportunité de présenter la Tunisie comme un climat d’affaires propice à attirer les investisseurs étrangers. Les pays et les gouvernements qui connaissent bien la valeur de ce forum, se préparent un an à l’avance pour cet événement mondial en procédant aux réformes nécessaires du climat des affaires afin qu’ils attirent les investissements étrangers. Sans réformes profondes du climat des affaires, notre participation au Forum de Davos ne changera rien. Au moins, concentrons-nous sur ces risques mentionnés dans le rapport afin de pouvoir réduire leur danger pour notre économie ».