Ce samedi 20 janvier marque le 78e anniversaire de la création de l’UGTT – Union générale tunisienne du travail -, une célébration que l’organisation commémore aujourd’hui.
A cette occasion, le discours du secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, met en lumière les préoccupations du syndicat par rapport aux politiques de réforme structurelle et de privatisation dans les années 80. Il rappelle les défis rencontrés, notamment les grèves, les arrestations et les procès des responsables syndicaux, soulignant le besoin d’une réforme participative, de dialogue, et d’une préservation des institutions publiques.
« Le 20 janvier 1946 fut un moment décisif dans l’histoire de notre peuple, une attestation vivante de la génialité de sa classe ouvrière et de sa capacité à diriger son combat pour vivre dans la liberté, la prospérité, et la construction d’un État national indépendant, respectant les valeurs de la démocratie, de la justice, et de l’égalité », déclare Taboubi.
Il souligne l’importance pour le syndicat de s’ancrer dans l’identité sociale de l’État et de renforcer son rôle correctif visant à éliminer la pauvreté, à protéger les catégories vulnérables, à défendre les biens publics, et à garantir le droit de la population au progrès et au bien-être social.
Noureddine Taboubi : « Encourager l’ouverture du dialogue social »
Il a également insisté sur l’engagement du syndicat envers le dialogue social, le droit de négociation collective libre et volontaire, et la nécessité d’annuler le décret numéro 21, perçu comme une entrave persistante aux droits syndicaux et à la négociation collective, selon son évaluation.
Le secrétaire général de l’UGTT a affirmé que l’organisation continuera à lutter pour les droits des secteurs et des travailleurs, cherchant à protéger le pouvoir d’achat des travailleurs face à l’augmentation des prix des biens de consommation et des services, et plaidant en faveur d’une augmentation du salaire minimum, et l’importance du respect de tous les accords conclus, en particulier les accords du 6 février 2021 et du 15 septembre 2022, ainsi que la nécessité d’une révision périodique pour améliorer les salaires et protéger les droits des retraités.
Noureddine Taboubi a relevé que l’organisation a pris en considération la situation économique du pays en concluant un accord avec le gouvernement, soumis à révision en cas de changement de circonstances. Il a insisté sur le fait que l’organisation ne sollicite pas les gouvernements, préférant encourager l’ouverture du dialogue social, affirmant que les droits ne sont pas sujets à négociation, considérant le mouvement syndical comme une ligne rouge.
Le discours exprime également un rejet catégorique des violations des droits, plaidant pour l’abrogation d’un décret limitant la liberté d’expression et dénonçant les procès politiques et syndicalistes. Il souligne l’attachement à l’identité sociale de l’État, la nécessité du dialogue social, et la lutte continue pour les droits des travailleurs, y compris la protection du pouvoir d’achat et la révision du système fiscal.
Noureddine Taboubi : le rôle crucial de la solidarité syndicale internationale
Enfin, le discours insiste sur le rôle crucial de la solidarité syndicale internationale, rappelant le soutien historique aux causes du peuple, en particulier face aux défis actuels, tels que l’agression israélienne en Palestine.
Le slogan de la célébration est « L’Union au service de la résistance en Palestine ».