Le président de la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-canadienne (CCITC) et membre du Conseil des Chambres mixtes, Rejeb Elloumi, a souligné que les hommes d’affaires et le Conseil des Chambres ont exprimé diverses doléances et propositions de réformes, principalement liées à la fiscalité.
Rejeb Elloumi a pris la parole lors d’un petit-déjeuner organisé par le CCITC, le 22 janvier 2024. Le débat portait sur le thème « Impact de la loi de finances 2024 et nouvelles dispositions fiscales ».
Dans son discours d’ouverture, il a énuméré les propositions et doléances du Conseil des Chambres mixtes, qui comprennent notamment :
- La nécessité d’instaurer une symétrie dans les transactions intra-groupe (tuniso-tunisienne).
- L’accélération de la mise en place de la déclaration en ligne pour les employeurs.
- L’extension de la restitution totale des crédits d’impôt, sur la base d’un rapport spécial du CAC, aux sociétés non rattachées à la DGE (par exemple, les sociétés soumises à l’obligation de nomination d’un commissaire au compte membre de l’OECT ou au moins les sociétés rattachées à la DME).
- L’accélération de la signature des conventions fiscales de non-double imposition avec les pays africains non-signataires de telles conventions avec la Tunisie.
- Rendre opposable l’avis des commissions de conciliation.
- Autoriser la compensation entre impôts de même nature pour absorber les crédits d’impôt.
- Retourner à l’avantage du dégrèvement physique pour encourager l’investissement.
Au cours de son intervention, il a souligné que la Tunisie possède tous les moyens nécessaires pour exceller et attirer les investisseurs du monde entier. Soulignant toutefois la nécessité d’améliorer le cadre juridique des affaires et de revoir la fiscalité. Il a précisé que le Conseil des Chambres mixtes collabore avec le ministère des Finances sur des problématiques telles que le code des changes et la fiscalité. Il a également recommandé une harmonisation entre le travail de la douane tunisienne et celui de la direction de la fiscalité et des impôts pour faciliter les échanges commerciaux. Enfin, il a exprimé le souhait de voir la pression fiscale diminuer pour l’ensemble des acteurs.
En abordant les relations tuniso-canadiennes, Rejeb Elloumi a affirmé que le nombre de Tunisiens résidant au Canada est en augmentation, et que ce pays recherche activement des compétences tunisiennes. Tandis qu’on note la présence de plusieurs entreprises canadiennes implantées en Tunisie, opérant dans divers domaines.