Le Fonds monétaire arabe (FMA) a observé une augmentation significative de l’intérêt des gouvernements du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord pour les énergies alternatives. Et ce, dans le but de diversifier le mix de sources d’énergie et de travailler à réduire les émissions nocives pour l’environnement. En adoptant des technologies d’énergie propre et l’élimination sûre du carbone.
Dans le 55ème numéro de sa série de brochures d’introduction, récemment publiée et intitulée « Énergies renouvelables », le FMA évoque les pays les plus importants qui ont renforcé leurs engagements dans ce domaine en fournissant des financements, des règles réglementaires et en attirant des investisseurs.
Au premier rang de ces pays se trouvent les Émirats arabes unis. Lesquels cherchent, dans le cadre de leur stratégie, à tripler la capacité de production d’énergie alternative d’ici 2030. De même qu’ils veulent augmenter la contribution des énergies propres au niveau local pour atteindre 30 % d’ici la fin de la décennie en cours, atteignant 38 % en 2035.
Le rapport explique que l’Égypte vise, dans sa stratégie énergétique intégrée jusqu’en 2035, à atteindre la contribution des énergies renouvelables à 42 % de l’énergie électrique totale produite en 2035.
Dans le cadre du programme saoudien d’énergies renouvelables, qui représente une initiative stratégique lancée dans le cadre de Vision 2030, Riyad vise à accroître sa part dans la production d’énergie alternative. Mais aussi à parvenir à un équilibre dans le mix de sources d’énergie locales et à remplir ses obligations en matière d’évitement des émissions.
Le FMA indique encore que la Vision d’Oman 2040 comprend des objectifs liés à la réalisation de la sécurité énergétique grâce à la diversification des sources d’énergie.
De son côté, Mascate vise à augmenter la part de la consommation d’énergie renouvelable dans la consommation totale d’énergie pour atteindre 20 % d’ici la fin de la décennie en cours, et entre 35 et 39 % d’ici 2040.
Quant au Koweït, dans le cadre de sa vision jusqu’en 2035, il vise à augmenter le pourcentage de recours aux énergies renouvelables dans la production d’énergie électrique pour atteindre 15 % d’ici 2030.
Les pays arabes ont d’ores et déjà augmenté leur capacité dans le domaine des énergies renouvelables de 57 % entre mi-2022 et mi-2023, pour atteindre 19 gigawatts.
En outre, le FMA explique que la stratégie de gestion de l’énergie au Maroc vise à augmenter la part des énergies renouvelables dans l’approvisionnement en électricité de 20 % à plus de 52 % en 2030.
En Algérie, le plan d’action de son gouvernement cherche à atteindre une capacité de production d’énergie électrique de 15 000 gigawatts d’ici 2035, basée sur des sources d’énergie renouvelables, notamment l’énergie solaire.
En Tunisie, les responsables visent à améliorer l’efficacité énergétique en réduisant la consommation d’énergie primaire de 30 %. Mais également en développant les sources d’énergie renouvelables et en augmentant leur contribution à la production d’électricité d’ici 2030.
Enfin, le fonds souligne que le reste des pays arabes, tels que l’Irak, Bahreïn, la Libye et les Comores s’efforcent d’améliorer leur utilisation des sources d’énergie renouvelables, en particulier l’énergie solaire.