La Banque centrale européenne (BCE) devrait laisser ses taux directeurs inchangés, jeudi 25 janvier 2024.L »intérêt de la réunion étant de savoir s’il y aura une indication sur le moment où elle commencera à les réduire.
La présidente de la BCE, Christine Lagarde, avait évité de mentionner une baisse des taux après la précédente réunion de décembre 2023. Puisqu’elle affirmait qu’il était trop tôt pour le faire. Et que les décisions seraient prises sur la base de données sur l’évolution de l’inflation et de l’économie en général.
Cependant, mercredi 17 janvier, Mme Lagarde a déclaré qu’une baisse des taux en été était probable. Et ce, lorsqu’on lui a demandé, en marge du Forum économique mondial de Davos, si la majorité nécessaire pour soutenir une telle décision serait alors là. Elle a toutefois ajouté qu’il existe encore un certain niveau d’incertitude, car certains indices de prix ne sont pas tombés au niveau souhaité.
Avec cette déclaration, le président de la BCE a défié les attentes des investisseurs selon lesquelles la première réduction des taux d’intérêt commencerait en avril et serait suivie d’une série de mesures correspondantes dans les mois à venir.
Les marchés anticipaient que la baisse totale des taux en 2024 dépasserait 150 points de base. Ce qui signifierait un total de six réductions d’environ 25 points de base chacun.
Après la réfutation de Mme Lagarde, ils ont quelque peu « relevé » leurs prévisions, mais ont de nouveau donné 80 % de chances que le premier mouvement ait lieu en avril. Tout en s’attendant à une baisse totale de 138 points de base en 2024. Les économistes interrogés par Reuters et Bloomberg se sont montrés plus conservateurs dans leurs prévisions, qui s’attendent à ce que la BCE baisse ses taux d’intérêt pour la première fois en juin et atteigne un total de 100 points de base.
Selon une étude d’Oxford Economics, l’inflation mondiale pourrait augmenter de 0,7 point de pourcentage à la fin de 2024. Et ce, si les compagnies maritimes évitent la mer Rouge pendant plusieurs mois et si les taux de fret restent à deux fois leurs niveaux d’avant la crise. Cet impact ne semble pas important; mais il pourrait ralentir la baisse de l’inflation. Affectant ainsi les décisions de la BCE en matière de taux d’intérêt.