Dans une interview accordée au journal Al Qods, le secrétaire général d’Ennahdha a déclaré que bien que le parti islamiste a été affaibli suite à l’arrestation de Rached Ghannouchi. Cependant, il reste toujours présent. Le mouvement garde toujours son aura populaire.
En outre, il a soutenu que bien que Ennahdha ne soit plus au pouvoir, il n’a toutefois pas quitté l’histoire. Le secrétaire général a évoqué les 9ème et 10ème congrès du mouvement islamiste, soulignant que la question du changement du nom de Ennahdha a été débattue.
Finalement, la plupart de ses partisans ont considéré que ce serait synonyme de faiblesse. Il a évoqué une rencontre qu’il a eue suite à la révolution avec le spécialiste des mouvement islamistes, Olivier Leroy. Ce dernier avait prédit la fin de l’islam politique. Ajmi lourmi lui aurait, ainsi, demandé pourquoi les mouvements islamistes ont perduré. L’essayiste lui aurait répondu que c’était parce qu’ils ont su se remettre en question et rattraper leurs erreurs.
Ennahdha ne fera pas de concessions, restera sur la scène politique malgré l’arrestation de Ghannouchi et ne veut pas que les Tunisiens soient divisés.
Les citoyens ont l’impression, selon l’islamiste, que « le 25 juillet » n’a rien changé et a même empiré la situation. Il était donc compréhensible qu’ils préfèrent faire la queue pour le sucre, le pain, le café, la farine ou le lait que devant un bureau de vote.
Ennahdha ne participera aux courses à la présidentielle même si cela reste de son plein droit. En effet, l’objectif du mouvement n’est pas d’accéder au pouvoir, mais d’assurer le retour à un régime démocratique.