345,76 milliards de dollars. C’est le montant mobilisé par des institutions de financement public en faveur du secteur énergétique en Afrique, et ce de 2012 à 2021. Et c’est ce qui ressort d’un rapport de la Fondation Carnegie pour la paix internationale.
L’AIE, l’IRENA et la Banque mondiale indiquent que plus de 80% de la population mondiale n’ayant pas accès à l’électricité vit en Afrique. Jugée anormale, cette situation semble préoccuper plusieurs partenaires financiers du continent africain, selon le site spécialisé Agence Ecofin.
Les projets de gaz naturel et de gaz naturel liquéfié qui ont capté 83,51 milliards de dollars. Les projets de combustibles fossiles mixtes arrivent en deuxième position, pour un montant de 60,04 milliards de dollars. Le solaire (37,52 milliards de dollars), le pétrolier (27,98 milliards de dollars), le nucléaire (26,14 milliards de dollars), ou encore l’hydroélectrique (25,77 milliards de dollars).
Pour leur part, les projets couvrant le développement de lignes de transmission et de distribution d’électricité avec des sources d’énergie mixtes ou indéterminées, des batteries, de l’hydrogène et d’autres formes d’énergie représentent une part de 47,67 milliards de dollars, selon agence Ecofin.
Par contre, le charbon, critiqué pour son impact néfaste pour l’environnement, a vu les allocations diminuer drastiquement.
Le rapport fait état d’une répartition inégale des financements de l’énergie en Afrique durant la période étudiée (2012-2021). En effet, 10 pays ont accaparé 77% des 345,76 milliards de dollars – à noter qu’il en faut 700 milliards de dollars -, à savoir entre autres, par ordre décroissant, l’Égypte, le Mozambique, le Nigeria, l’Afrique du Sud, l’Angola ou encore du Maroc.
Et 283,84 milliards de dollars (soit 82% du montant total) ont été fournis par dix bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux, avec la Chine en tête suivie du groupe de la Banque mondiale.