Le coût moyen d’un conteneur a plus que doublé dans le monde au cours du mois dernier, notamment le fret maritime. C’est ce qu’il ressort un article du Wall Street Journal (WSJ) publié lundi 22 janvier 2024.
Les perturbations causées par les attaques continues des Houthis contre les cargos dans la mer Rouge provoquent une onde de choc dans les chaînes d’approvisionnement mondiales. Retardant de ce fait les expéditions et augmentant les coûts de transport, indique l’article.
Les données citées par le point de vente, qui proviennent de Drewry Shipping Consultants basé à Londres, montrent que le coût mondial moyen d’expédition d’un conteneur de 40 pieds a bondi de 23 % pour atteindre 3 777 dollars rien qu’au cours de la semaine se terminant le 18 janvier. Soit plus du double de ce qui était facturé il y a un mois.
« Les augmentations se font sentir bien au-delà des routes commerciales perturbées qui relient la Chine à l’Europe et à la côte Est des États-Unis », écrit le WSJ. Tout en notant que les tarifs au comptant pour expédier un conteneur de la Chine à Los Angeles ont grimpé de 38 % au cours de la semaine dernière, à 3 860 dollars.
« La volatilité est de retour dans le transport international de conteneurs », a déclaré Philip Damas, directeur général de Drewry, cité par le WSJ.
M. Damas explique que de nombreuses grandes entreprises, qui ont des contrats à long terme avec des transporteurs maritimes, paient des suppléments de 20 % ou plus. En plus des tarifs contractuels pour compenser les coûts plus élevés, comme ceux du carburant et de l’assurance.
A cet égard, soulignons que les rebelles Houthis basés au Yémen ont mené des dizaines d’attaques de drones et de missiles en mer Rouge depuis le début de la guerre d’Israël contre Gaza en octobre dernier. Sachant que le groupe militant s’est engagé à continuer jusqu’à la fin des hostilités et la levée du blocus israélien de Gaza.
Alors, le risque accru d’attaque en mer Rouge a contraint les grandes compagnies maritimes à éviter le canal de Suez. Lequel constitue la route la plus rapide pour acheminer des marchandises entre l’Asie et l’Europe. Le trafic maritime empruntant cette route vitale, qui représente normalement 15 % du transport maritime commercial mondial, est en baisse de 37 % jusqu’à présent en 2024, par rapport à il y a un an, selon les chiffres du FMI.