La Maison des Arts du Belvédère célèbre le centenaire de la naissance de l’artiste plasticien Ali Bellagha (1924-2006) avec l’exposition-hommage « Ali Bellagha, l’or du temps, témoin de son temps », inaugurée le 13 janvier.
En partenariat avec le Département des arts plastiques du ministère des Affaires culturelles, cette exposition met en avant une collection variée d’environ quarante œuvres d’Ali Bellagha. Ces créations utilisent la gravure sur bois, l’acrylique, et incluent des sculptures artistiques et des éléments sculpturaux. Des images photographiques de son travail viennent enrichir l’expérience, témoignant de la réussite de la fusion entre le patrimoine et l’art contemporain.
L’exposition se prolongera jusqu’au 10 février, offrant aux visiteurs l’occasion de plonger dans l’univers riche et varié de Bellagha. En complément, une projection de son parcours a lieu ce samedi 27 janvier 2024, axée sur sa vie d’artiste ainsi que les écoles d’art ayant marqué sa carrière.
Ali Bellagha, un artiste multidisciplinaire issu d’une famille d’artisans de la Médina de Tunis, a consacré sa vie au dessin, à la gravure et à la céramique. Président du Salon tunisien et de l’Union des artistes plasticiens tunisiens (UAPT) en 1975, Bellagha a poursuivi ses études à l’Institut des hautes études de Tunis puis à l’École des Beaux-Arts de Paris.
L’évolution artistique de Ali Bellagha est retracée depuis ses débuts, où le hasard et la chance ont joué un rôle indéfinissable. Sa rencontre avec Abdul a marqué un tournant décisif, propulsant Bellagha dans le monde de la peinture. La rétrospective de son travail au fil des années révèle sa transformation en chercheur, explorant l’histoire de la peinture et s’ouvrant à une jeune génération de peintres.
Sidi Bousaïd, lieu d’exposition empreint de souvenirs et d’invitations à la méditation, devient le jardin secret de Ali Bellagha Bellagha. Questionnant le réel, l’imaginaire et le symbolique, l’artiste explore diverses techniques telles que l’acrylique, le collage, le monotype et l’encre de Chine.
L’attachement du peintre à la qualité de la matière est évident dans son œuvre, un héritage qu’il reconnaît à des maîtres tels que Picasso, Matisse et Chagall.
Ali Bellagha, tout au long de sa carrière, n’a jamais rompu avec son public, tissant la trame de la matière avec une gestation permanente, unissant le nord et le sud, le passé et le présent. La pratique du collage devient une activité ludique pour Bellagha, une série de recherches perpétuelles qui reformulent constamment son langage artistique.