Dans un pays où l’industrie est le premier exportateur, les perspectives du secteur secondaire méritent d’être suivies.
La nouvelle enquête sur la situation et les perspectives des entreprises industrielles, publiée par l’INS, a montré qu’il y a eu une certaine stabilité du contexte global au cours du quatrième trimestre 2023 (un score de 4%) par rapport au troisième quart de l’année (score de 5%). Idem pour la période allant de janvier à mars 2023, les industriels tablant sur un indice à 30%, le même niveau au cours du troisième trimestre 2023. Il y a de l’attentisme, rien d’essentiel n’ayant changé sur les derniers mois.
Cela reflète le niveau de la production industrielle au cours de cette période, en parfaite stabilité en rythme séquentiel. Les attentes sont plutôt positives, bien qu’elles soient à 19%.
Par industrie, seules les industries chimiques (7%), les matériaux de construction, verre et céramique (22%) et le textile et habillement (10%) sont sceptiques, s’attendant à un recul au cours du premier quart de l’année. Les industries mécaniques et électriques affichent une stabilité (25%), alors que les meilleures perspectives sont réservées aux industries agroalimentaires (19%).
La proportion des sociétés qui s’attendent à des difficultés dans la production, au cours du quatrième trimestre 2023, s’élève à 54%. Il s’agit principalement de problème d’approvisionnement en matières premières, de taille de marchés et commercialisation, d’indisponibilité de financements, de manque d’équipements et de carence en pièces de rechange. Cela pèse sur l’utilisation optimale de l’outil industriel, estimée à 73%, et donc la capacité de recruter à son plus bas niveau depuis le premier trimestre 2022.
En ce qui concerne la demande sur la production, une stabilité a été constatée sur le dernier trimestre 2023, à 10%. Un fléchissement est attendu pour le premier quart de l’année 2024, à 23% à cause d’une demande extérieure confirmée en forte baisse à 16%.
De plus, les carnets de commandes se sont stabilisés, ce qui fait que les stocks seraient en hausse.
Globalement, les chiffres indiquent quelques difficultés pour l’industrie tunisienne au cours des mois à venir. Si nous les traduisons en chiffres de PIB, et avec les difficultés du secteur primaire et l’inflation, il ne faudra pas s’attendre à un miracle dans la croissance.