Un directeur de l’agence de notation Standard & Poor’s a déclaré que l’agence pourrait abaisser la note d’Israël si la guerre avec le Mouvement de résistance islamique (Hamas) s’étendait à d’autres fronts.
Il a ajouté qu’on s’attend à ce qu’Israël soit en mesure de supporter les répercussions économiques de la guerre si elle ne s’étend pas en dehors de Gaza. Et ce, en procédant aux ajustements budgétaires nécessaires pour compenser l’augmentation des dépenses.
En octobre dernier, l’agence de notation confirmait la note d’Israël à « AA », mais a révisé ses perspectives d’avenir de stables à négatives. Tout en indiquant les risques d’extension de la guerre entre Israël et le Hamas, avec un impact plus prononcé sur l’économie et la situation sécuritaire.
Standard & Poor’s s’attend à ce que le budget israélien atteigne un déficit total de 10,5 % du PIB en 2023/24.
« Les perspectives négatives indiquent actuellement au moins une possibilité de dégradation de la note d’ici un an ou deux », a déclaré à Reuters Maxim Rybnikov, directeur des notations de la dette souveraine et des finances publiques pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique chez Standard & Poor’s.
Il a expliqué que si les risques sécuritaires et géopolitiques auxquels Israël est confronté augmentent en raison de l’escalade du conflit, c’est-à-dire une confrontation directe avec le Hezbollah au Liban ou une confrontation avec l’Iran, cela pourrait conduire à une dégradation de la note.
Rybnikov a poursuivi : « Nous pouvons également abaisser la note s’il est prouvé que l’impact du conflit sur la croissance économique, la situation financière et la balance des paiements d’Israël est plus profond que ce à quoi nous nous attendons actuellement. »
Standard & Poor’s s’attend en effet à ce que l’économie israélienne ne croisse que de 0,5 % en 2024 et que le budget atteindra un déficit total de 10,5 % du PIB en 2023/24. « Mais il existe des risques qui pourraient menacer ces attentes », poursuit l’agence de notation.
Ce mois-ci, le cabinet israélien a approuvé le budget 2024, qui comprenait des amendements visant à ajouter des dépenses d’environ 55 milliards de shekels (15 milliards de dollars). Le budget attend l’approbation de la Knesset.