L’économie de la Zone euro s’est stabilisée au quatrième trimestre 2023, selon les chiffres publiés mardi 30 janvier 2024 par l’agence statistique de l’Union européenne. L’Union européenne (UE) a évité, de justesse, la récession prévue par la majorité des économistes, après une baisse de 0,1 % du PIB au troisième trimestre.
Le PIB de la Zone euro, corrigé des variations saisonnières, est resté stable par rapport au trimestre précédent et a progressé de 0,1 % par rapport à l’année précédente. Selon une estimation préliminaire, la Zone euro devrait afficher une croissance de 0,5 % sur l’ensemble de l’année 2023.
Sa plus grande économie, l’Allemagne, a enregistré une contraction de 0,3 % au dernier quart de l’année. Le pays a évité également une récession technique, grâce à une révision à la hausse des chiffres du troisième trimestre, au cours duquel l’économie a stagné.
L’économie française est restée stable au quatrième trimestre. Tandis que l’Espagne a dépassé les prévisions en enregistrant une croissance de 0,6 %.
L’Allemagne tire vers le bas
L’indicateur de confiance de la Commission européenne pour la Zone euro a montré une baisse de la confiance des consommateurs. Bien que les perspectives pour les entreprises des secteurs des services et de l’industrie se soient légèrement améliorées. L’économie de la région se trouve dans une phase de faiblesse prolongée, tirée par l’Allemagne, qui lutte contre la faiblesse de la demande mondiale de biens et l’industrie lourde qui souffre de la hausse des prix de l’énergie. Tandis que les économies du sud de l’Europe sont en tête de la croissance.
Par ailleurs, la divergence de la Zone euro par rapport aux États-Unis s’est accentuée. Ce qui s’explique en partie par une baisse plus importante des salaires corrigés de l’inflation. Les prix de l’énergie frappent les produits industriels et les niveaux de soutien énergétique aux ménages ont significativement diminué.
Sur le marché de change, l’euro a continué d’enregistrer des pertes limitées par rapport au dollar américain. De même qu’il a enregistré des gains limités par rapport à la livre sterling.
Alors que l’économie américaine a dépassé les attentes pour la fin de l’année, avec une croissance de 3,3 % au quatrième trimestre.
Par ailleurs, la Banque centrale européenne (BCE) a porté les taux d’intérêt à un niveau record au cours des 18 derniers mois. Créant ainsi des conditions financières plus strictes dans toute la région. Ce qui a contribué à réduire l’inflation d’un pic de 10,6 % en octobre 2022 à 2,9 % en décembre. Les derniers chiffres de l’inflation du bloc économique sont attendus ce jeudi.
Pour la Tunisie, inutile de trop estimer une demande exceptionnelle de la part des Européens. La diversification des marchés s’impose afin de garder des échappatoires à la production de nos industriels.