Le FMI a considérablement relevé ses prévisions de croissance pour l’économie russe en 2024. Et ce, dans sa dernière mise à jour des Perspectives de l’économie mondiale publiée mardi 30 janvier.
L’institution basée à Washington (FMI) s’attend désormais à une croissance du PIB russe de 2,6 % cette année. Soit une forte augmentation par rapport à sa prévision d’octobre de 1,1 %.
La prévision pour 2025 a également été augmentée de 0,1 point de pourcentage par rapport à l’estimation d’octobre, à 1,1 %. La révision à la hausse des prévisions de croissance économique de la Russie « [reflète] une croissance plus forte que prévu en 2023 en raison de dépenses militaires et d’une consommation privée élevées, soutenues par une croissance des salaires dans un marché du travail tendu », selon le FMI.
« Il est certain que l’économie russe se porte mieux que ce à quoi nous nous attendions et que beaucoup d’autres espéraient ». Ainsi a déclaré hier l’économiste en chef du FMI, Pierre-Olivier Gourinchas, au Financial Times, en commentant le rapport.
Le FMI prévoit également que la croissance dans les pays émergents et en développement d’Europe passera d’un taux estimé de 2,7 % en 2023 à 2,8 % en 2024; avant de décliner à 2,5 % en 2025. « L’augmentation de 0,6 point de pourcentage des prévisions pour 2024 par rapport aux projections d’octobre 2023 est imputable à l’économie russe », indique le rapport.
De son côté, le ministère russe de l’Économie s’attend à ce que le PIB du pays augmente de 2,3 % cette année. Et ce, après une croissance de 3,5 % en 2023, selon les chiffres préliminaires.
La directrice de la Banque centrale russe, Elvira Nabioullina, a récemment déclaré que le PIB devrait avoir augmenté d’environ 2,7 % en 2023, grâce à une forte demande intérieure. Pour 2024, la prévision actuelle de la banque centrale est d’une croissance de 0,5 à 1,5 %. Cette estimation sera toutefois révisée ce mois-ci, a déclaré Mme Nabioullina. Tout en ajoutant qu’il est important de prendre des « décisions en temps opportun » pour calmer la demande excédentaire et réduire l’inflation.