Des structures professionnelles de médias appellent le gouvernement à regarder de près leurs propositions en vue de concevoir une politique publique pour le secteur des médias, fondée sur une approche participative.
Dans une déclaration conjointe publiée vendredi 2 février 2024, ces organisations ont appelé à intervenir pour empêcher “l’effondrement total des secteurs des médias, lequel effondrement, ont-elles alerté, pourrait avoir des effets désastreux sur la situation générale dans le pays”.
Les représentants des structures signataires, dont notamment le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), la Fédération générale de l’information et la Fédération tunisienne des directeurs de journaux (FTDJ) avaient tenu, mercredi 31 janvier 2024, une réunion urgente, au siège du SNJT à Tunis, pour examiner “la crise structurelle profonde” que traverse le secteur.
Les réformes, toujours les réformes
Ils ont souligné l’impératif d’introduire des réformes urgentes dans les médias publics, à travers des approches participatives et efficaces, afin d’en faire la locomotive de la presse nationale.
Pour ces structures, les réformes doivent toucher à la gouvernance, à l’organisation, au financement et à l’indépendance éditoriale des établissements médiatiques publics.
Ils ont réitéré leur appel aux autorités exécutives et législatives à écouter les préoccupations des professionnels des médias pour assurer la pérennité du secteur et de la profession.
Publicité publique, subventions et dettes
Pour aider les médias à surmonter la crise financière, les organisations signataires proposent aux autorités en place la révision de la répartition de la publicité publique et les subventions de l’Etat ainsi que la réduction des taxes sur la valeur ajoutée et sur la publicité publique.
S’agissant des dettes des médias audiovisuels privés et associatifs auprès de l’Office national de la télédiffusion (ONT), ils ont appelé ce dernier à tenir compte des contraintes financières que connaissent les médias audiovisuels.
Voici les neuf (9) signataires de la déclaration :
- le Syndicat des journalistes,
- la Fédération générale de l’information relevant de l’UGTT,
- la Chambre syndicale des propriétaires de chaînes de télévision privées,
- l’Union tunisienne des médias associatifs,
- le Conseil de la presse,
- l’Association soutien au Conseil de la presse,
- la Fédération tunisienne des directeurs de journaux,
- le Syndicat tunisien des radios privées,
- la Haute autorité indépendante pour la communication audiovisuelle (HAICA).