Pour la première fois, la Société Nationale d’Exploitation et de Distribution des Eaux (SONEDE), en collaboration avec le Secrétariat de l’Union pour la Méditerranée (UPM) et l’Institut Méditerranéen de l’Eau (IME) organise le Forum méditerranéen de l’eau. Il se déroule du 5 au 7 février 2024, à Tunis.
Ce forum, qui en est à sa 5ème édition, réunira un grand nombre d’experts de Tunisie, France, Libye, Mauritanie et Espagne.
De ce fait, ce rendez-vous incontournable réunira tout au long de trois jours les décideurs (prescripteurs, donneurs d’ordre publics et privés, investisseurs, bailleurs de fonds, mairie, collectivité, institutionnels…) en provenance de Tunisie.
Aujourd’hui, l’eau est un enjeu de souveraineté que ce soit en Tunisie ou ailleurs. Et elle nécessite des actions concrètes à l’échelle nationale et internationale. Ce qui conduit en l’occurrence à définir les priorités des économies locales, ainsi que l’économie bleue.
Cela dit, pour lutter contre le stress hydrique, il est d’autant plus important de se pencher sur des solutions reliant les deux rives de la Méditerranée. Mais il faut aussi réfléchir aux enjeux économiques, écologiques, sanitaires et sociaux de deux continents.
L’objectif du panel » Actions pour l’eau et le climat » organisé par Business France, est de réunir des entreprises, des laboratoires, des start-up pour parler des enjeux ainsi que des solutions à mettre en œuvre pour accélérer cette transition écologique et énergétique.
Selon Alain Meyssonnier, président de l’IME (Institut méditerranéen de l’Eau) il s’agit d’une occasion pour tous de présenter leur savoir-faire sur un espace de partage d’expériences. Ce qui laisse entendre que les discussions porteront sur plusieurs thématiques dont l’eau, l’assainissement, et bien d’autres domaines.
En outre, il met l’accent sur l’importance de la coopération entre les deux rives, pour faire face aux défis. Ainsi il part du constat qu’en quelques années, « la France est passée de l’abondance à la pénurie. La différence se rétrécit entre le nord et le sud de la Méditerranée en matière de ressources en eau. D’où l’importance de se mettre ensemble au travail pour faire face à cette pénurie ».
Malgré la situation alarmante des ressources hydriques en Méditerranée, M. Meyssonnier dresse trois constats encourageants. Il estime que les solutions existent. Et ce, à travers une prise de conscience de plus en plus manifeste quant à cette situation aussi bien par les entreprises que par les citoyens des différents pays.
Enfin, l’implication de la jeunesse dans la résolution des défis liés à l’eau est aussi un facteur très important. « Car c’est à la jeunesse qu’appartient la mise en œuvre des solutions et des réponses », poursuit-il.
Meritxell SERRET, Ministre de l’Action Extérieure et l’Union Européenne (Catalogne), a mis l’accent sur l’importance de la dérogation. Elle estime, en effet, qu’il faut diminuer la perte d’eau, en mettant en place un écosystème.
Par ailleurs, la question de la solution commune se pose également aux pays participants. En témoigne le thème du premier panel : « L’eau, un enjeu de souveraineté et de développement, n’est-il pas envisageable de mettre en place des solutions adaptables? »
A titre d’exemple, citons le cas de l’entreprise d’une entreprise tunisienne connue en France, Kumulus. Laquelle a inventé un appareil qui convertit l’humidité de l’air en eau potable. Cette start-up peut être une opportunité pour les pays participants. Et ce, dans le but de faire face au stress hydrique.
De même, pour répondre à cette interrogation, Abourabia Ali Amoura BEN OTMAN, Ministère des Ressources Hydriques (Libye) fait savoir que pour la Libye les solutions proposées consistent à la mise en place de stations de dessalement de l’eau de mer et le traitement des eaux usées. D’où la nécessité de comparer les technologies adaptables à chaque pays.
En outre, les participants reviennent sur l’importance de trouver des solutions face aux questions de chloration de l’eau, au stress hydriques. Et ce, pour contribuer avec des solutions concrètes de développement durable à la coopération entre les deux rives de la Méditerranée.
En somme, plusieurs pays placent déjà les défis de l’eau au centre de leur stratégie, se tournant ainsi vers de nouvelles opportunités. Autrement dit, si nous voulons préserver la planète, il est de notre devoir d’avoir un mode de vie plus responsable, basé sur l’économie de l’eau.
Et enfin, l’intérêt est de promouvoir l’innovation portée sur des start-up, notamment tunisiennes et françaises. Telles sont les principales réflexions, en avant-goût du Forum méditerranéen de l’Eau.