Le gouvernement égyptien a récemment donné son aval à un programme de rationalisation des dépenses, simultanément aux pourparlers avec le Fonds monétaire international (FMI). Et ce, en vue de reprendre le programme de sauvetage interrompu en Egypte. Cependant, des préoccupations émergent quant à son impact sur les citoyens. Suscitant ainsi des craintes de réduction du soutien et d’augmentation des prix, dans le contexte de la crise de l’effondrement de la monnaie.
Le Conseil des ministres égyptien vient d’adopter une résolution visant à rationaliser les dépenses publiques pour l’exercice 2023-2024. Ces mesures, résultat d’un accord entre l’Egypte et le FMI, ont pour objectif de faire face aux répercussions de la crise économique actuelle.
Par conséquent, les contrôles généraux incluent la réduction de 15 % du financement du trésor public dans le plan d’investissement; de même que le report de la mise en œuvre de nouveaux projets. Tout en donnant la priorité à ceux qui sont sur le point d’être achevés.
Cependant, des députés égyptiens doutent de la faisabilité de ce plan. Ils soulignent que le gouvernement a souvent annoncé de telles initiatives sans les mettre en œuvre. En ce sens, des critiques, telles que celles de Mahmoud Kassem, relèvent l’apparente incohérence du gouvernement qui demande aux citoyens de rationaliser leurs dépenses avec le non respect de ces mêmes mesures.
Pendant ce temps, la mission du FMI a conclu sa visite au Caire après des discussions ardues. Les progrès réalisés seront discutés lors de réunions virtuelles. Lesquelles visent à déterminer le soutien supplémentaire nécessaire pour combler le déficit de financement croissant du pays.
Par ailleurs, l’accord avec le FMI en 2016 a déjà entraîné une réduction du soutien gouvernemental. Il impactait les factures d’électricité, de carburant, de gaz et d’eau, ainsi que l’aide alimentaire. Toutefois, le FMI assure avoir pris en compte l’importance d’augmenter les dépenses sociales pour protéger les groupes vulnérables et améliorer les conditions de vie des familles à revenus faibles et moyens touchées par la hausse des prix.