Le 2e tour des élections des conseils locaux a connu un rythme électoral « terne » à l’instar du premier tour, a déclaré Soumaia El Kamel, membre du comité directeur du réseau Mourakiboun.
Lors d’une conférence de presse, lundi 5 février, à Tunis, El Kamel a estimé que la faiblesse de la dynamique électorale est principalement du au climat et à l’espace général dans lesquels se sont déroulés les élections locales, expliquant que le 2e tour et la question électorale en général « n’intéressent désormais que les intervenants dans ce processus, à savoir l’instance électorale, les candidats et certaines composantes de la société civile ».
La non promulgation d’un texte juridique définissant les prérogatives des conseils locaux, a-t-elle poursuivi, figure parmi les questions principales qui suscitent encore un large débat, compte tenu de sa contradiction avec le bon sens et les principes juridiques.
Elle a, dans ce contexte, appelé à la nécessité d’accélérer l’élaboration de cette loi qui va permettre de surmonter plusieurs dysfonctionnements.
« Ce deuxième tour est une preuve supplémentaire de la faiblesse de l’organisation, entachée de nombreuses lacunes liées aux choix juridiques et à une mauvaise technique, notamment l’absence d’un texte de loi régissant les conseils locaux et le manque de participation au vote », a-t-elle encore indiqué.
S’agissant du jour du vote, Soumaia El Kamel a estimé que les procédures d’ouverture, de vote et de dépouillement ont été respectées et qu’aucune violation sérieuse n’a été relevée au sein des bureaux de vote.
Parmi les principales observations relevées par le réseau Mourakiboun, selon El Kamel, aucun représentant des candidats n’était présent dans 46% des bureaux de vote lors de l’ouverture de ces derniers.
Aucun représentant des candidats n’était présent non plus dans 39% des bureaux de vote lors de l’opération de scrutin et 34% des bureaux de vote n’ont enregistré la présence d’un représentant des candidats lors de l’opération de dépouillement et de décompte.
Par ailleurs, les observateurs de Mourakiboun ont relevé quelques dépassements, notamment des tentatives d’influencer ou de faire pression sur les électeurs et la poursuite des campagnes électorales aux alentours des centres de scrutin.
Avec TAP