Un événement fréquent dans le paysage politique est la décision d’un responsable gouvernemental de démissionner. Les motifs de ces départs peuvent varier, allant de désaccords avec le chef du gouvernement à des divergences politiques, voire simplement une volonté de se retirer de la vie politique. Cependant, pour George Freeman, ancien ministre d’État aux Affaires, à l’Énergie et à la Stratégie industrielle au Royaume-Uni, sa démission en novembre 2023 a été motivée par une raison peu commune : son salaire annuel de 140 000 euros ne lui permettait plus de faire face au doublement de sa charge hypothécaire.
Dans une déclaration au Guardian, George Freeman a qualifié son salaire de « trop faible », soulignant particulièrement l’augmentation de sa mensualité hypothécaire, passée de 200 à 800 livres. Il a exprimé ouvertement au média britannique qu’avec un salaire ministériel, il lui était simplement impossible de couvrir ce coût. De manière critique, il a également porté un regard incisif sur la classe politique, suggérant que désormais seules certaines personnes, telles que les « donateurs de fonds spéculatifs, les jeunes façonneurs d’image et les syndicalistes défaillants », seraient en mesure de se lancer en politique.
George Freeman a souligné que cinq individus avaient récemment quitté des postes ministériels en raison d’épuisement, de blessures et de dépression. Cependant, ses soucis financiers ne se limitent pas à son salaire. Car il doit également faire face à des dépenses résultant de son divorce avec une avocate en 2014; ainsi que des frais liés à l’éducation de ses deux enfants. Actuellement, il perçoit un salaire annuel de 86 584 livres (un peu plus de 101 000 euros) et a la possibilité de se voir attribuer un nouveau poste plus rémunérateur, sous réserve de l’approbation de l’Advisory Committee on Business Appointments.
Malgré les défis financiers auxquels George Freeman est confronté, son salaire reste bien au-dessus de la moyenne. Contrairement à de nombreux citoyens britanniques qui font face à une augmentation des frais de logement. Le porte-parole du Premier ministre a indiqué que Rishi Sunak n’avait pas l’intention de modifier la rémunération des ministres, soulignant l’importance de refléter la situation financière globale du pays.