Ahmed Soula, le PDG de la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (SONEDE), a dressé un bilan des enjeux de l’eau, lors d’une rencontre au Forum Méditerranée de l’eau. Lequel a débuté le 5 février 2024 et se termine le 7 février 2024.
Selon lui, la Tunisie, en particulier la SONEDE, est confrontée à des problèmes financiers majeurs. Et ce, notamment en raison de grands projets nécessitant des investissements considérables. Les sept années de sécheresse ont eu un impact significatif sur les barrages et l’agriculture, aggravés par les fortes chaleurs estivales. Ce qui a conduit à une demande d’eau dépassant largement l’offre disponible.
En ce qui concerne le dessalement de l’eau de mer, il estime qu’ il s’agit d’une priorité; malgré ses coûts élevés et les conditions difficiles. De ce fait, il met en lumière la mise en place d’une stratégie à long terme qui est en cours d’élaboration pour répondre aux défis posés par le changement climatique. Avec un accent particulier sur le financement et l’expansion des projets de dessalement à Zarrat (Gabès), Sfax, Djerba, Zarziz et Mahdia. L’utilisation de technologies innovantes, telles que les panneaux photovoltaïques, est envisagée pour rendre ces stations de dessalement plus efficaces et durables.
Et sur un autre sujet, la construction de puits pour exploiter les ressources hydrauliques disponibles, il évoque que cela relève de la direction régionale de l’Agriculture qui s’attèle à la construction de puits pour exploiter les ressources hydrauliques disponibles. Il ajoute dans ce contexte : « Il est essentiel de mettre en place une stratégie de traitement des eaux usées, dont la responsabilité incombe à l’ONAS pour s’assurer que cette ressource précieuse ne soit pas gaspillée. Cette stratégie vise à rendre les eaux traitées utilisables dans l’agriculture. Tout en garantissant que la quantité d’eau potable destinée à la consommation reste suffisante. »