C’est notre chiffre du jour. Et c’est l’histoire du « portefeuille d’un soldat de la Deuxième Guerre mondiale découvert 84 ans après sous un tas de foin ».
Si vous ignorez ce qu’est “Cold Case – Affaires classées“, série américaine à succès, cette référence ne vous dit rien. En revanche, si vous l’avez regardé, alors vous devinez là on veut venir.
Fini les bavardages, place au sérieux. Notre histoire commence en 1940, au début de la Seconde Guerre mondiale, à Colombier, près de Vesoul en France.
En effet, il y a quelques jours, un couple de retraités (Jean-François Maillot et son épouse Angela Williamson) s’est lancé dans une véritable enquête pour retrouver le soldat de la Seconde Guerre mondiale qui avait perdu – dans ce qui deviendra leur grange – « un portefeuille ». En soi, ce portefeuille est un véritable trésor en ce sens qu’il renfermait des photos, une lettre manuscrite, des papiers et un stylo-plume.
Le couple s’est ainsi lancé à la recherche des descendants du soldat « pour leur remettre le précieux trésor, c’est surtout pour la famille Maillot un devoir de mémoire et un avertissement sur la guerre qui s’épand en Europe », rapporte 20minutes.fr. C’est « une trouvaille fortuite, alors que le couple effectuait des travaux d’isolation dans cette partie un peu isolée de la ferme acquise il y a une trentaine d’années. Mais surtout le début d’une aventure, relayée dans la presse, qui va les conduire sur la piste des descendants du soldat ».
Déjà une bonne nouvelle se profile.
« Sur le moment, on a été surpris, explique Jean-François Maillot. Je ne pensais pas du tout que l’on pouvait trouver quelque chose d’ancien dans ce grenier avec des éléments incroyablement bien conservés, un courrier très lisible, des photos en très bon état, une adresse. … Une surprise mais aussi une grande émotion » rapporte notre source.
Et notre retraite de faire remarquer : «… à bien y regarder, ce trésor de la dernière guerre n’est pas tombé entre n’importe quelles mains, à une époque où certains relents “du passé sont toujours plus d’actualité“ ». Pas seulement parce que son épouse est britannique, mais aussi par l’histoire personnelle de sa famille, écrit 20minutes.fr. « Je suis attaché à ce qui s’est passé pendant la Seconde Guerre mondiale car mon oncle, qui était un résistant, a été fusillé par les Allemands le 6 avril 1944, confie Jean-François Maillot. Alors à chaque fois que l’on parle de cette période, ça remue, c’est une émotion forte »…
Que faire alors ?
C’est à partir de là que le couple joue les Lili Rush et ses coéquipiers dans “Cold Case – Affaires classées“. Nos deux retraités se lancent alors dans une enquête aux multiples rebondissements, «… notamment pour identifier la bonne personne à qui remettre ce précieux portefeuille. Avec un point de départ : le nom du soldat, Vincent Soubielle, comme en atteste la lettre datée du 4 avril 1940 ».
Cela dit au passage, Jean-François Maillot, devenu photographe professionnel, est le photographe officiel du Festival des cinémas d’Asies (FICA). C’est un détail qui est loin d’être anodin, «… car son œil avisé lui a permis de remarquer, et surtout d’identifier, une église sur une des photographies. Elle est située à Formiguères, dans les Pyrénées-Orientales ». Si vous regardez ou avez regardé “Cold Case“, rappelez-vous de ces petits détails qui les conduisent à toujours trouver “les méchants“ qui se cachent souvent depuis plusieurs décennies.
Revenons à nos moutons, comme le devinez maintenant, pour souligner le bout du tunnel approche pour nos deux “enquêteurs“ improvisés mais d’une efficacité redoutable.
« Contacts pris avec la mairie, avancées dans les recherches notamment via Internet, échanges avec des membres de la famille du soldat, l’affaire est rondement menée. Angela Williamson s’attache même à retracer l’arbre généalogique de la famille. “C’est très complexe car il y a énormément de Soubielle dans les Pyrénées-Orientales. Dans le cimetière du village, il y en a un nombre incroyable“, sourit la retraitée ».
Enfin, selon notre source, le soldat Vincent Soubielle est né en 1901. Des témoignages d’anciens de Colombier attestent des passages des troupes françaises dans le village, situé près des frontières suisse et allemande. Le soldat aurait fait halte dans la grange en y oubliant son portefeuille. Il est décédé en 1957, comme l’atteste une photographie de la pierre tombale obtenue auprès de la famille du soldat.
Moralité : la vie est pleine d’inconnues, de contours, de bonnes et de mauvaises choses. Mais que dans tout cela, en tant que croyants, nous disons qu’il faut être honnête dans ce qu’on fait, quelles que soient les circonstances, quel que soit le lieu !