La compagnie maritime danoise Maersk a annoncé, jeudi 8 février 2024, que ses bénéfices ont chuté de 87 % sur une base annuelle, au cours du dernier trimestre 2023; et ce, en raison de la crise de la mer Rouge.
La société a déclaré dans un communiqué que ses bénéfices avant impôts et amortissements s’élevaient à 839 millions de dollars au dernier trimestre 2023; contre 6,54 milliards de dollars sur une base annuelle.
Ainsi, depuis décembre dernier, Maersk et les principales compagnies maritimes commerciales ont suspendu leur traversée de la mer Rouge et l’ont remplacée par la route du Cap de Bonne-Espérance, au sud de l’Afrique du Sud. Ce qui a ajouté environ deux semaines supplémentaires et des dépenses plus élevées pour atteindre leurs destinations finales.
Par conséquent, Maersk fait part d’attentes pessimistes concernant ses bénéfices pour l’année 2024 en cours. Et ce, en raison de la crise actuelle en mer Rouge et d’une importante offre de porte-conteneurs.
Dans ce contexte, elle déclare : « Nous prévoyons des bénéfices avant impôts et dépréciation compris entre un milliard et six milliards de dollars au cours de l’année en cours, en baisse par rapport aux 9,6 milliards de dollars réellement réalisés en 2023. »
Et d’ajouter : « Il existe encore beaucoup d’incertitudes quant à la durée et au niveau des perturbations en mer Rouge. Car la fourchette indicative reflète une période allant d’un quart d’année à une année complète. »
En effet, les Houthis ciblent, avec des missiles et des drones, des cargos en mer Rouge qui appartiennent ou sont exploités par des sociétés israéliennes, ou qui transportent des marchandises vers et depuis Israël. Les attaques s’étant ensuite élargies pour inclure des navires américains et britanniques.
Le groupe affirme encore que ses opérations sont solidaires avec la bande de Gaza, exposée à une guerre israélienne avec le soutien américain depuis le 7 octobre 2023.
Une coalition dirigée par les États-Unis lance des raids qui, selon elle, visent des sites houthis dans diverses régions du Yémen. Lesquels sont justifiés comme une réponse de la part du groupe de temps à autre aux attaques en mer Rouge.